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Crise politique en Guinée : un consultant crache ses vérités aux acteurs sociopolitiques

L’interminable crise politique guinéenne préoccupe voire agace les observateurs de la scène nationale. C’est le cas de l’ancien président de l’observatoire national des droits de l’homme et ex-directeur national adjoint de l’administration pénitentiaire.

Dans un entretien accordé à Guinéenews, Aliou Barry, c’est son nom, a eu un regard très critique sur la situation politique guinéenne actuelle et ses acteurs. Son diagnostic porte tout d’abord sur la « révision » actuelle des listes électorale qui, dans les faits, est un nouveau recensement de 25 jours. Contrairement à la révision prévue entre octobre et décembre de chaque année dans la loi électorale, remarque-t-il. Une sorte de plan B, selon sa lecture, pour le président Alpha Condé, « au cas où le projet de nouvelle constitution via un referendum ne passe pas. »

C’est là que le consultant ne comprend pas les opposants au régime Condé qui comme « frappés d’aveuglement » participent à « des élections législatives dont tous les contours… c’est un schéma qui est fait pour permettre à Alpha Condé d’avoir la majorité des 2/3 à l’assemblée. »

Cette observation faite, M. Barry déclare que « M. Alpha Condé n’est pas le seul problème. » Et d’expliquer que «la Guinée a un problème comme beaucoup de pays de l’Afrique francophone. On n’arrive pas à mettre au pouvoir des hommes d’Etat, des gens qui ont une vision, un projet et une équipe… »

Une situation qui n’est pas plus reluisante « dans les partis politiques de l’opposition où vous ne voyez que le leader… », observe-t-il.

Poursuivant son raisonnement, le consultant prévient qu’il ne sert pas à grand-chose d’enlever Alpha Condé (au pouvoir ndlr) sans réfléchir à un système politique à mettre en place… ». Pour lui, « il faut mettre fin au système politique qui perdure depuis 1958… » Car, soutient-il, après Sékou, Conté, Dadis, Konaté (ndlr tous des anciens présidents), on a le même problème. Ça veut dire que c’est le système qui est mis en place qui n’est pas bon. Il faut un big bang politique ou une révolution… »

Dans la même lancée, M. Barry suggère : « pour changer le système, il faut changer les hommes. » Mais, déplore-t-il, « il y a tellement de transhumance qu’il n’y a aucune conviction politique derrière. »  Autrement, remarque-t-il, rien n’explique la présence « dans l’équipe gouvernementale actuelle de certains ministres qui tiraient à boulets rouges sur Alpha. » Et d’insister que « c’est seulement en Guinée qu’on est porte-parole de l’opposition et du gouvernement en quatre (4) mois d’intervalle ».

Malheureusement, selon son constat d’observateur, « la société civile est traversée par les même tares. Les gens de la société civile deviennent ministre et quand ils sont limogés ils redeviennent société civile », déplore-t-il.

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