« République de Guinée : signalement de faits susceptibles de revêtir la qualification de crimes contre l’humanité », c’est l’objet de la lettre que le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a adressée à la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI) le 29 avril 2020.
Les opposants à la nouvelle Constitution accusent le président Alpha Condé de violations graves et répétées des droits fondamentaux d’une partie de la population guinéenne. Ces faits, selon le FNDC, sont susceptibles d’être qualifiés de crimes contre l’humanité.
« En menant une répression violente contre l’opposition politique, le gouvernement du Président Alpha CONDE s’est en effet rendu coupable de violations graves et répétées de droits fondamentaux d’une partie de la population. Ces persécutions, qui visent tout particulièrement le FRONT NATIONAL DE DEFENSE DE LA CONSTITUTION et ses partisans, sont fondées sur des considérations politiques et ethniques, qui semblent justifier la qualification de crimes contre l’humanité », peut-on lire dans la lettre adressée à Mme Fatou Bensouda.
Cette lettre de signalement de faits susceptibles d’être qualifiés de crimes contre l’humanité vise à l’attention de la Procureure de la CPI « sur la situation extrêmement préoccupante dans laquelle se trouve la République de Guinée à l’approche de l’élection présidentielle de 2020 en application de l’article 15 du Statut de Rome. »