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Crise humanitaire au Niger: des migrants guinéens otages des sanctions de la Cedeao à Arlit et Agadez

Au lendemain du deuxième sommet extraordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO portant sur la situation au Niger, la rédaction de Guinéenews s’est penchée sur la situation des jeunes Guinéens refoulés d’Algérie vers le Niger. Dans la ville minière d’Arlit, située au nord du pays à 1 152 kilomètres de Niamey, des centaines de Guinéens, candidats à l’émigration vers l’Europe, ont été rassemblés dans des camps de l’OIM en attendant d’être rapatriés en Guinée.

Actuellement, la situation est difficile pour ces jeunes. « Depuis le mois d’avril dernier, nous sommes ici en attente d’être ramenés. Après notre arrivée en Algérie, nous avons d’abord été débarqués dans la ville d’In Guezzam, puis à Assamaka, avant que l’OIM ne prenne en charge à Arlit où se trouve leur camp. C’est là que des convois sont constitués par groupes de nationalités, puis acheminés progressivement vers la ville d’Agadez pour prendre le vol », nous confie Salli, un des jeunes en détresse.

La fermeture de l’espace aérien par les nouvelles autorités du Niger empêche le départ des convois. À Arlit, le grand nombre de jeunes dans le camp oblige certains à chercher refuge en plein air. Ils sont exposés aux tempêtes de sables, aux rayons ardents du soleil et à la pluie. « Nous souffrons ici. Nous demandons aux autorités guinéennes d’intervenir afin de nous sortir de cette situation », lance un autre témoin.

À Niamey, les effets des sanctions de la CEDEAO commencent à se faire sentir sur le marché. « La coupure du courant électrique a plongé plusieurs foyers et services dans l’obscurité. Le retrait d’argent est limité dans les banques. Le prix du sac de riz est passé de 8 500 à 15 000 FCFA. Le sac de sucre est passé de 30 000 à 35 000 FCFA. Le sucre est devenu très rare sur le marché », explique Ramadan Baldé.

Dans l’espoir qu’une issue favorable puisse être trouvée à cette crise, les Guinéens comptent sur l’implication de leurs autorités pour les tirer de cette situation infernale.

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