Site icon Guinéenews©

Crise d’essence en Guinée-Bissau : les contrebandiers à l’assaut du carburant guinéen

Depuis quelques temps, la Guinée-Bissau, pays limitrophe à la Guinée, est confrontée à une pénurie de carburant dans les stations-service. La spéculation sur le marché noir encourage les contrebandiers à venir s’approvisionner à Koundara. (Photo d’archives)

Selon des informations, il n’y a plus aucune goutte de carburant dans la sous-préfecture de Sarebhoïdho. Une pénurie qui a amené ces contrebandiers à se tourner vers les essenceries de Koundara.

A Bissau, la capitale, une seule société dispose encore du stock d’essence dont elle vend le litre à 760 CFA aux consommateurs. Quant au gasoil, on n’en trouve pas dans les stations. Sur marché noir, le litre y est négocié entre 2200 et 2500 CFA, soit 35000 gnf.

Joint par la Rédaction de Guinéenews, Hamidou, un conducteur de taxi à Bissau, témoigne sur cette crise de produits pétroliers au pays du général Umaru Sissoco Embalo :  » je suis à quelques mètres d’une station. Ici, des automobilistes font la queue pendant deux jours. Certains y abandonnent leurs véhicules pour revenir le lendemain. D’autres y passent la nuit. Il est interdit aux pompistes de vendre à un client plus de 10 litres.« 

Cette situation qui fait que désormais nos voisins Bissau-guinéens vivant dans des zones frontalières, à se ruer vers les stations-service de Koundara, du côté guinéen pour faire leur approvisionnement en carburant.

Pour sa part, Alpha, habitant de Sarebhoïdho, affirme que ces contrebandes transfrontalières se font sur des motos. Une fois en Guinée-Bissau, ils revendent le litre de l’or noir à prix d’or. « On a appris que les bidons de 20 litres sont vendus jusqu’à 25000FCFA. Actuellement, il n’y a plus de carburant ici. Tout est fini ! « 

Devant cette crise de carburant en cours en Guinée-Bissau, les autorités administratives et sécuritaires guinéennes doivent pouvoir renforcer la surveillance le long de nos différentes frontières afin d’éviter un effet domino qui pourrait provoquer un choc en Guinée avec les risques d’une implosion socioéconomique en filigrane.

Quitter la version mobile