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CRIEF: l’affaire Oyé de nouveau renvoyée pour la constitution d’un avocat commis d’office 

Ministre des Postes et Télécommunications sous Alpha Condé, Oyé Guilavogui a de nouveau comparu ce mercredi 11 octobre par devant la chambre de jugement de la CRIEF pour répondre des faits présumés de détournement de deniers publics. Plus de trois mois après la dernière audience, le dossier a de nouveau été renvoyé pour la constitution d’un avocat.
Dès l’entame de l’audience, le juge Alhassane Mabinty Camara a porté à la connaissance des parties que la lettre adressée au barreau en vue de la constitution d’un avocat en faveur d’Oyé Guilavogui est toujours sans suite.
En réaction à cette information, le représentant du ministère public a déclaré que c’est du dilatoire orchestré par le prévenu en accord avec ses conseils d’alors ( qui ont quitté le dossier).  » Il a suffisamment de moyens pour se constituer un avocat. Il n’est pas dans l’incapacité, c’est un ancien ministre. Il pense juste que le fait de bloquer la procédure en demandant à ses avocats de se retirer de l’affaire va empêcher la procédure de se tenir… Ce dossier va être jugé d’une manière ou d’une autre. Ce qui vous revient, c’est de réecrire au barreau afin qu’il puisse envoyer des avocats pour la défense du prévenu parce que la constitution d’avocat est obligatoire ici », a indiqué le procureur Moustapha Mariam Diallo.
Autorisé à prendre la parole, Oyé Guilavogui a indiqué qu’il souhaite avoir un avocat pour sa défense. « Ce n’est pas moi qui leur ai demandé de se retirer de la procédure. Les avocats se sont retirés de plein gré. J’attends la commission d’office d’un avocat. Je n’ai pas de moyen d’autant plus que mes comptes sont gelés  « , a-t-il déclaré.
Le juge a alors renvoyé l’affaire au 18 octobre prochain, le temps pour lui de relancer la demande de commission d’office d’un avocat. En attendant, dit-il, d’autres mesures seront prises.
A rappeler qu’Oyé Guilavogui dont les avocats se sont retirés de la procédure depuis trois mois est poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics concernant sa gestion lors de son passage à la tête du ministères des Postes et télécommunications sous le régime Alpha Condé. Des faits portant sur une somme de 50 millions de dollars destinés à la relance de la Sotelgui.
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