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CRIEF : l’affaire Mamadi Camara s’ouvre sur des accusations de l’Inspection générale d’État 

Le procès opposant le ministère public et l’État guinéen à Mamadi Camara, ancien ministre de l’Économie et des Finances sous Alpha Condé, a débuté ce lundi 14 octobre 2024, devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). 
Après plusieurs reports, les débats se sont enfin ouverts, avec des accusations de détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent, de corruption et d’enrichissement illicite, portant sur plusieurs montants dont entre autres : un montant de 80 milliards 349 millions 913 mille 302 francs guinéens destinés aux fournisseurs.
À la barre, Mamadi Camara, entouré de documents, répondant aux questions, a expliqué qu’il avait pris ses fonctions le 26 mai 2018 et qu’il n’avait jamais été impliqué dans l’exécution du budget de son ministère. Selon lui, c’étaient le cabinet et les directeurs qui géraient ces budgets, tandis que son rôle se concentrait sur les questions d’intérêt national.
Interrogé sur la forte augmentation de son budget entre 2018 et 2021, il a rejeté la responsabilité, affirmant que seul le ministère du Budget, avec des informations du ministère du Travail, était responsable des variations. Les débats ont ensuite porté sur un rapport préliminaire de l’Inspection générale d’État, que les avocats de l’ancien ministre ont critiqué pour ne pas avoir pris en compte son avis alors que ledit rapport l’incrimine sur sa gestion de 2018-2021.
Le parquet a demandé la comparution d’un expert de l’IGE pour des clarifications, ce qui a été accepté par la partie civile. Finalement, la cour a ordonné à l’IGE de produire un rapport définitif sur l’exécution budgétaire du ministère pour 2018 à 2021, avec un délai de deux semaines. Le dossier a été renvoyé au 30 octobre 2024 pour la suite des débats.
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