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Covid-19 en Guinée : plus de 300 contacts non-suivis, une contagion à grande échelle est à craindre

Encore au stade 1 dans l’échelle de trois du COVID-19, avec des cas venus exclusivement importés pour le moment, la Guinée n’est pas à l’abri, si les mesures idoines et drastiques ne sont prises d’urgence, d’une possible contagion à grande échelle. C’est une crainte qui habite obsessionnellement de plus en plus les Guinéens. En tout cas, c’est l’un des aspects qui a focalisé l’attention de plus d’un à la conférence de presse animée par l’ANSS (agence nationale de la sécurité sanitaire) et ses partenaires ce samedi 28 mars à Conakry. Ceci, en raison des comportements notoirement inciviques enregistrés à tous les niveaux…

Le premier et probablement plus gros risque est lié aux contacts des personnes testées positives. Chiffrés provisoirement à 1100, ces contacts ne sont suivis qu’à 70%. « Plus de 300 cas ne répondent pas à l’appel du suivi », déclare le directeur général de l’ANSS, Dr Sakoba Kéita.

Pire, selon le chargé du suivi, Dr Moussa Koné intervenu sur le sujet, il y en a qui se sont arrangés à échapper au contrôle. Et dans leur imagination, ces derniers seraient allés jusqu’à donner des faux numéros de téléphone. Et parmi eux, certains pourraient avoir déjà rallié l’intérieur du pays, estime Dr Skoba Kéita qui rassure que les services de santé des villes et ou des localités concernées sont préparés à prendre en charge le suivi de ceux qui sont retrouvés. Comme c’est le cas de ceux qui arrivent de l’étranger pour continuer en région.

L’automédication et l’énigmatique vol aérien du 14 mars, le pourvoyeur du virus en Guinée

Parmi les aspects qui risquent de compliquer la riposte, il y a l’automédication, y compris celle qui consiste à solliciter les services d’un médecin en dehors des structures spécialisées. Un réflexe qu’il faut bannir au risque de s’exposer et d’exposer le corps médical et l’entourage.

 « Le traitement à domicile est un risque pour les populations et les médecins », avertit le directeur général de l’ANSS. Et d’insister que « la détection doit se faire dans les 48 heures ». Une directive qui n’a malheureusement jamais été respectée pour l’instant, déplore-t-il.

L’autre information à retenir de ce face-à-face avec la presse ce samedi concerne le vol d’une compagnie aérienne qui a atterri le 14 mars dernier et dont tout le monde parle même si le nom de cette compagnie n’est pas dévoilé. En effet, selon Dr Sakoba Kéita, au moins quatre des neuf cas testés positifs en Guinée sont venus à bord dudit vol…

Les quelques bonnes nouvelles annoncée pour la circonstance, c’est l’arrivée des 20 milles kits de test offerts par Jack Ma, le milliardaire chinois de Ali Baba et le fait que sur les dix cas testés hier, neuf (9) étaient négatifs. L’urgence sanitaire déclarée par le président de la République n’étant pas assez respectée encore, pendant que l’efficacité la chloronique dans le traitement contre le COVID-19 reste toujours à prouver scientifiquement selon les conférenciers.

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