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Covid-19/Kissidougou :  Les citoyens se plaignent de la dégradation de leurs conditions de vie

« Je demande humblement aux institutions bancaires en accord avec le gouvernement de penser aux conditions de vie des fonctionnaires pendant cette période afin de laisser les remboursements des crédits jusqu’après cette pandémie »

Depuis son apparition en Chine en début d’année 2020 dans la province de Wuhan, le Covid-19 est en train de faire des victimes à travers le monde entier. Ils sont aujourd’hui des dizaines de milliers de morts suite à cette pandémie. Et cela n’est pas sans conséquences économiques. En Guinée en général et à Kissidougou en particulier, les citoyens rencontrent actuellement d’énormes difficultés liées à leurs conditions de vie. Toutes les activités tournent au ralenti suite aux mesures barrières imposées par le gouvernement guinéen. Peu de camions en provenance de Conakry arrivent à temps. Et cela entraine une hausse des prix des denrées  dans cette partie sud de la Guinée.

Au marché central de Kissidougou où la rédaction locale de Guineenews s’y est rendue, on a constaté que les prix des denrées de première nécessité sont en train d’augmenter de façon vertigineuse.

Habib Bah est un vendeur de denrées au marché central de Kissidougou. « Présentement, les prix ne font que grimper. On voit rarement des camions qui viennent par là. Pour le riz importé, le sac de 50 kilogrammes qui se vendait 240 000 GNF, se négocie à 280 000 GNF.

Tandis que le sac de 50 kilogrammes de riz local appelé « Bara bara » qui se vendait à 275 000 GNF est aujourd’hui vendu 310 000 GNF.

Par ailleurs, le sac de sucre, préalablement vendu à 325 000 GNF est actuellement vendu à 360 000 GNF.  Quant à la farine, le prix du sac est aujourd’hui 275 000 GNF contre 245 000 GNF. Et ça, selon les qualités. 

Enfin, pour le bidon de 20 litres d’huile d’arachide, on le vendait à 225 000 mais à l’heure-là, on le vend à 250 000 GNF. Par contre, pour l’huile rouge, le prix n’a pas varié », a-t-il indiqué.

Pour Mme Hawa Keïta, rencontrée au marché avec son panier rempli des condiments, les choses deviennent de plus en plus chères. « Je viens d’acheter les condiments pour préparer la sauce en famille. Je vous assure que les choses sont devenues très chères. Avant cette maladie, mon mari déposait 25 mille GNF pour la sauce parce qu’on a le riz à la maison. Maintenant, pour que je puisse préparer la même sauce en famille, je dois envoyer au marché 35 mille. Le hic est que mon mari est à la retraite. On gagne difficilement la dépense et on a plus de 5 personnes à nourrir.  On a même diminué notre train de vie », affirme-t-elle.

De son côté, Fatéwa Mansaré, enseignant de son état, sollicite l’appui de l’Etat: « Par rapport à cette crise liée à cette maladie, le COVID-19 qui a déjà entraîné une crise économique dans notre pays et dans le monde entier, tout le monde souffre surtout nous les enseignants. Moi, je demande humblement aux institutions bancaires en accord avec le gouvernement de penser aux conditions de vie des fonctionnaires pendant cette période afin de laisser les remboursements des crédits jusqu’après cette pandémie. Vraiment, je sollicite à ce qu’ils nous payent intégralement les salaires sans rien enlever pour qu’on puisse gérer le panier de la ménagère. Vous savez, nous les enseignants avant on se débrouillait aussi dans les écoles privées mais à l’heure, il n’y a pas d’écoles. Donc, notre salaire ne peut même pas couvrir la première quinzaine du mois, ça trouvera que c’est fini. J’invite même l’État, s’ils peuvent nous aider en nous accordant un mois de salaire de plus. Vraiment ça aller être salutaire, puisque ça ne va pas dans nos foyers. »

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