Tous les huit conseillers de l’institution étaient présents. Le grand absent fût le président destitué Kèlèfa Sall. La place réservée pour lui, juste à côté de celle du ministre conseiller à la Présidence en charge des relations avec les institutions, est restée vide.
Dans son discours circonstancier, Mohamed Lamine Bangoura a laissé entendre que la cour n’est pas restée insensible à la crise qu’elle a traversée. «Elle (la cour) a pris ses responsabilités en mettant en avant les intérêts supérieurs de la nation », a-t-il dit, avant de poursuivre en disant que cette cour qui repart de nouveau est prête à relever les défis qui l’interpellent.
Le nouveau président de la Cour constitutionnelle a quand même rendu un hommage à Kèlèfa Sall. «Monsieur le président sortant, c’est le moment de vous remercier pour avoir dirigé les premiers pas de la Cour… », a-t-il dit à l’endroit de son prédécesseur absent à la cérémonie.
Mohamed Lamine Bangoura a rappelé qu’avant d’entrer en fonction, les membres de la Cour suprême prêtent serment de garder le secret de délibération et de ne pas prendre position sur les questions relevant de la compétence de la cour. Il s’est engagé à respecter ses principes, mais aussi à les faire respecter à la lettre. «Mesdames et Messieurs, je voudrais vous rassurer que la cour constitutionnelle, institution gardienne de la constitution que j’ai le privilège de diriger, entend assurer avec dignité et responsabilité, la compétence et l’attribution que lui confère la constitution », a-t-il promis.
A noter que c’est le conseiller Amadou Diallo qui occupe le poste de nouveau vice-président de la Cour constitutionnelle.