La citoyenne Belge actuellement sous soin au centre de traitement de Nongo dont le statut a été déclaré hier par le gouvernement, reste le seul cas confirmé de COVID 19 en Guinée avec 295 contacts identifiés. Même le pays fait désormais partie des pays touchés aussi par l’épidémie devenue récemment une pandémie. Ces chiffres qui peuvent évoluer, sont parmi ce qu’on peut retenir de la conférence de presse animée ce samedi 14 mars par l’agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) et ses partenaires à Conakry.
Mais le moins qu’on puisse dire, à en croire les conférenciers, notamment le directeur général de l’ANSS, c’est que contrairement à la fièvre hémorragique à virus Ebola, le COVID 19 semble n’avoir pas surpris les services spécialisés Guinéens. Pas seulement parce qu’il a commencé loin de la Guinée (en Chine) depuis décembre, mais également grâce aux dispositions préventives, l’expérience Ebola aidant.
Parmi les 228 premiers cas, la moitié a déjà franchi le cap des 14 jours d’incubation
En tout cas, en plus des consignes comme le lavage ou la désinfection des mains, le fait de se protéger en éternuant, le pays a déjà un dispositif préventif dont le fonctionnement a permis déjà d’identifier 228 contacts qui sont passés à 295 avec la chaine liée au cas confirmé. Et parmi les 228 premiers, essentiellement des chinois ou des personnes en contact avec la chine ces dernières semaines, la moitié a déjà franchi le cap des 14 jours d’incubation, informe le conférencier.
Parmi les atouts, toujours selon l’expert national, trois (3) chambres de prise en charge existent à Conakry, Kindia et Boké. Avec un total de 73 lits. Le pays compte également quatre (4) laboratoires existants dont trois (3) à Conakry et 4 autres seraient attendus. Sans oublier des dispositions prévues pour le transfert rapide de cas douteux ailleurs notamment à l’intérieur du pays. Il existe aussi un numéro vert (le 629 99 56 56) et un autre plus court reste attendu d’une compagnie de téléphonie de la place.
Concernant la surveillance, elle serait de mise au niveau des 5 points d’entrée dont 2 à Conakry, 1 à Boffa et 2 à Boké. Avec un probable sixième du côté de Sambaïlo bientôt.
Dérogations par rapport aux passeports des personnes en provenance de certains pays
A propos des dérogations pour ce qui est de la saisie du passeport des personnes en provenance de certains pays pendant la période d’incubation, elles restent possibles pour certains expatriés mais non sans conditions. Elles nécessitent, entre autres, un engagement écrit d’un responsable (ambassades et entreprises étrangères), sous la couverture de l’équipe sanitaire de l’institution. Avec le relevé de température à faire parvenir à l’ANSS au fur et à mesure, et les cas suspects à signaler sans délai….
Le budget prévisionnel pour l’alerte et la riposte passe à plus du double
Par ailleurs, il y a lieu de noter que le budget prévisionnel de 121 Milliard est passé à 300 milliard (environs 47 millions de dollars US) que les autorités guinéennes espèrent mobiliser avec l’appui des partenaires dont la Banque Mondiale, la BID, le gouvernement américain… qui sont cités parmi ceux qui ont pris d’engagement dans ce sens.
Des dispositifs et d’autres qui font que l’espoir est permis dans le cadre de la circonscription et de l’éradication totale de la maladie. Même si le pays ne dispose pas d’unité de soin intensif, selon Dr Sakoba Kéïta qui, pour la circonstance, estime « qu’on en a pas besoin ». Expliquant qu’en principe, les cas qui s’aggravent sont autour de 15% dont 5 seulement le nécessitent.