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Construction de la route Labé-Kédougou : des centaines de concessions seront impactées

La société chargée de la réalisation de la route internationale qui relie la Guinée au Sénégal, via Mali et Kédougou, une route estimée à 240 kilomètres, vient de lancer les travaux. Ce, par l’identification des concessions qui doivent être délocalisées, afin que les normes requises soient respectées. Les architectes de ce vaste chantier prévoient une largeur de 40 mètres et le carrefour Hoggo M’Bouro dans le centre de Labé est retenu pour le point zéro de l’infrastructure, a appris Guinéenews de sources concordantes.

Ainsi, c’est des centaines de concessions parfois à étages, des stations-services et même des mosquées qui sont visées par cette opération de recensement en cours depuis quelques jours dans la commune urbaine de Labé.

« Cette première étape consiste d’abord à venir identifier et cocher, ensuite une mission viendra pour évaluer et une dernière mission viendra pour dédommager les familles qui seront impactées. Donc, comme je l’ai tantôt dit, c’est l’identification qui est actuellement en cours. Ils disent que les dimensions partiront du rond-point Hoggo M’bouro, jusqu’à la frontière, parce que le bitume aussi partira de Hoggo M’Bouro, en passant par Tountouroun, Dalein, Mali jusqu’à Kédougou », explique Mamadou Aliou Laly Diallo, le maire de la commune urbaine de Labé.

Depuis, les occupants des concessions concernées par cette opération ne sont pas sereins. « Moi personnellement je n’ai pas confiance car ce n’est pas la première fois que ce genre d’opérations se fait en Guinée. Ils peuvent tout de suite démolir nos concessions sans pour autant nous dédommager. Je préfère qu’ils nous dédommagent d’abord avant tout lancement de travaux. Ça nous fait mal de quitter nos maisons mais on ne peut rien face à une utilité publique mais qu’ils nous désintéressent d’abord », sollicite Mamadou Alpha Diallo résidant aux abords du carrefour Chaikou Baldé.

Par contre, le président du conseil communal de Labé tente de rassurer mais avec prudence. « Il y a des citoyens très inquiets qui viennent nous voir pour s’enquérir de la situation, tout en nous demandant comment ça va se passer. Chacun récupère l’équivalent de ce qu’il a investi pour construire une maison, un magasin parce que pour certain c’est des étages. Il y a même des mosquées qui seront touchées, des stations-services, des écoles ; mais tout sera évalué et les gens seront remboursés », rassure le maire.

Il faut signaler que le Premier ministre chef du gouvernement a également fait cas de cette opération en cours lors de sa dernière visite à Labé.

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