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Concours de lecture du Coran : les Mollah aussi au cœur d’un scandale

Selon des sources concordantes, le secrétariat général des affaires religieuses aurait exigé, depuis un temps, aux imams des mosquées des cinq communes de la ville de Conakry, la cotisation de 500 000 GNF par mosquée. Soit plus de 600, au total.

Ce montant devrait renflouer les caisses en vue de faciliter l’organisation de la 37e édition du concours national de lecture, de mémorisation et d’interprétation du Coran.

Lancé le 25 mai, la grande finale est prévue ce samedi au palais du peuple. Pour cette édition, plus de 208 candidats de Conakry et de l’intérieur sont dans neuf catégories.

D’abord la narration (Riwaya en langue arabe). Ensuite, la mémorisation du Coran en entier. Puis, la mémorisation de la moitié du Saint- Coran, celle de 20 chapitres, de 10 chapitres, de 5 chapitres et enfin l’interprétation du Coran dans les langues locales.

Contactés, des imams de Conakry ont confirmé l’information. « Ces pratiques doivent cesser. Le prétexte qu’ils invoquent est que le concours est international. Ils ont annoncé des candidats en provenance de la Sierra Leone, du Sénégal, de la Guinée Bissau et du Mali. Or, à date, nous n’avons pas un candidat de ces pays ».

Selon un deuxième imam, il y a au moins 600 mosquées dans la ville de Conakry. « Ce qui est choquant, avec tout l’argent qu’on va mobiliser, le premier n’aura pas dix millions. Ils font comme si des pays ne vont rien donner ou des bonnes volontés ».

Contacté, pour le besoin de recoupement, le secrétaire général des affaires religieuses, Elhadj Jamal Bangoura, n’a pas daigné retourner nos appels. Joint au téléphone, son chef de cabinet a laissé entendre qu’il n’est pas au pays, mais à la Mecque.

 

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