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Conakry : validation de l’étude de base du projet « Gouvernance foncière et environnementale responsable en Basse-Guinée »

L’étude de référence du projet de gouvernance foncière et environnementale responsable en Basse-Guinée a été validée ce jeudi 15 septembre à Conakry. Ce projet initié par le gouvernement guinéen, est intitulé : «Renforcement du dialogue multi-acteurs pour une gouvernance foncière et environnementale responsable en Basse Guinée».

Il est financé par le Fonds de Consolidation pour la Paix et mis en œuvre par ONU-Habitat, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Organisation non-gouvernementale ACORD, en étroite collaboration avec les contreparties nationales sous le leadership du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire.

Il vise à renforcer la cohésion sociale et prévenir les conflits liés aux opérations d’exploitation des ressources minières et de carrière en milieu rural, péri-urbain et aux occupations des emprises publiques en milieu urbain en Basse-Guinée.

D’après Ibrahima Sory Diallo, le directeur général du Bureau de Stratégie et de Développement (BSD) du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, cette étude va leur permettre de revoir la formulation et les indicateurs pour pouvoir mieux orienter leurs différentes actions.

«Ce projet est un sujet important et pertinent car, il tourne autour des questions foncières et environnementales. Il y a assez de conflits démoniaux ou des conflits en lien avec les sociétés minières. Les enjeux sont forts, c’est pourquoi la question de la sécurisation et de la digitalisation du cadastre étaient l’un des cinq priorités assignées à notre département dans la lettre de mission du Premier ministre en janvier 2022.  C’est pourquoi, il a eu le lancement de la plateforme des baux et celle des titres fonciers pour limiter des conflits qu’il y a autour des questions foncières mais aussi, sécurisé les différents documents», a-t-il expliqué.

Dans son intervention, Mme Gwendoline Mennetrier, Coordinatrice de l’ONU-Habitat en Guinée, a rappelé qu’ils ont discuté lors du récent comité technique de suivi du projet, les efforts conjoints pour mieux répondre aux conflits et aux tensions autour de l’usage et de l’accessibilité à la terre qu’il soit en milieu rural ou qu’il soit celui urbain.

«Il s’agit d’une part de doter les collectivités locales d’un certain nombre d’instruments qui leur permettraient de mieux gérer et planifier les sols  mais aussi, de doter les communautés d’un certain nombre d’instruments qui leur permettraient de mieux réclamer leur droit, d’avoir aussi accès à la terre et à la résolution des conflits», a-t-elle fait savoir.

Poursuivant, elle a souligné un autre aspect pas moins important, c’est doter les collectivités locales d’un certain nombre d’instruments pour leur permettre d’avoir une gestion qui soit plus rationnelle, naturelle mais aussi, des espaces bâtis. « La sécurisation foncière est une préoccupation majeure des populations guinéennes et également une priorité gouvernementale qui, d’ailleurs, a mis au menu de cette année, la tenue des états généraux du foncier en vue d’aller progressivement vers la mise en place d’un système de gestion foncière et domaniale qui serait plus consensuel, équitable mais aussi, plus durable…», a-t-elle rappelé.

Le Premier ministre représenté par son conseiller Fassou Théa à cette cérémonie, a déclaré que  la gouvernance foncière liée à la gestion de l’environnement est une problématique beaucoup plus diversifiée, transversale et qu’elle touche à tous les domaines de la vie.

«Les conflits récurrents de nos jours, à part ceux politiques, sont la majeure partie, des conflits liés au foncier et les plus vulnérables sont les populations à la base.  Alors, doter les populations des instruments de gouvernance, les permettant de réclamer leur droit, est un programme salutaire. Je pense que ce projet doit être désormais un programme pérenne pour toute la République. Pour moi, la Basse Côte est un site pilote parce que, c’est une zone considérée comme un pool d’attraction lié à la présence massive des sociétés ministères mais également, le programme de développement des grands barrages hydroélectriques en Guinée», a-t-il dit.

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