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Conakry : pourquoi ça grognait ce lundi au port autonome?

Les activités ont été interrompues ce lundi 13 août au PAC (Port Autonome de Conakry). Pour cause, les travailleurs ont bruyamment protesté contre la concession du quai conventionnel à une entreprise Turque, a-t-on constaté sur place.

Le deuxième titulaire de la délégation syndicale du Port Autonome de Conakry, Sory Magassouba, en compagnie du Secrétaire général adjoint de la CNTG, Mamadou Mansaré, a dénoncé la signature par le gouvernement d’une concession du quai conventionnel aux Turcs pour une durée de 30 ans.

 «Nous dénonçons ce contrat.  Pire, pendant la durée du contrat, la Guinée n’a seulement que 18% et les 82% restants reviennent aux Turcs », nous a-t-il confiés.

Autre chose soulevée par le syndicaliste, c’est la menace qui plane sur l’avenir du personnel du Port.  «Nos intérêts sont menacés, les Turcs n’ont besoin que 200 employés qui seront majoritairement constitués d’expatriés. Il est dit dans le contrat que les Turcs ne paieront non seulement pas les taxes portuaires durant dix ans mais aussi et surtout, ils seront exemptés de tout paiement d’impôts», a fait savoir Sory Magassouba qui estime que le Port Autonome de Conakry est un patrimoine national. C’est pourquoi, soutient-il, le port ne peut en aucun cas être octroyé aux Turcs pendant 30 ans.

 «Nous souhaitons que le chef de l’Etat, Alpha Condé prenne connaissance dudit contrat et le résilie. Car, les travailleurs du PAC sont non seulement menacés mais aussi, c’est un contrat léonin pour tout le peuple de Guinée», a-t-il affirmé.

Pour le bien de la compétitivité de l’économie nationale et pour le bien des citoyens, Sory Magassouba ne souhaite pas que le PAC soit privatisé.

«Ce qui est en train de se passer en Guinée, ne se fait nulle part. Les Turcs n’ont pas d’expériences dans la gestion portuaire. En Afrique, ils n’ont que la Somalie et dans ce pays, ils n’ont que 45%. Je me demande alors comment ils peuvent avoir 82% en Guinée», s’est-il interrogé.

Il faut par ailleurs préciser que toutes nos tentatives pour avoir la réaction de la Direction générale du PAC sont restées vaines jusqu’au moment où on mettait en ligne cette dépêche.

 

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