Sous l’appui financier de la GIZ et d’OSIWA, l’ONG Action Mines a procédé ce mercredi 28 mars à Conakry à l’ouverture de sa deuxième édition du forum national sur les droits des communautés riveraines des zones minières de Guinée. Objectif, réunir les parties prenantes pour un partage d’expériences de bonnes pratiques en vue d’un changement de mentalités pour une exploitation minière profitable à tous, a-t-on constaté sur place.
Dans son discours de bienvenue, le président de l’ONG Action Mines, Amadou Bah a fait remarquer que la problématique de la gouvernance, les préoccupations environnementales, l’artisanat minier, le contenu local, la prévention et la gestion des conflits, les défis de la transformation du secteur extractif en vue de sa pleine contribution à la croissance économique de nos pays (…), sont entre autres des préoccupations qui sont celles non seulement du gouvernement mais aussi des acteurs sociaux .
Dans la dynamique de recherche de solutions aux défis liés à la cohabitation des parties prenantes des industries extractives, M. Bah a affirmé que la société civile s’impose comme un partenaire incontournable du gouvernement, des compagnies extractives ainsi que des communautés impactées.
Poursuivant, Amadou Bah a mentionné que les défis sont énormes et complexes dans un environnement caractérisé par la montée de la corruption et les pratiques assimilées. Pour y arriver, il a déclaré que des mesures courageuses s’imposent au gouvernement qui doit, dit-il, être au cœur de ce combat à travers une stratégie de gouvernance saine et moderne dans le strict respect des droits consacrés aux uns et aux autres par nos lois.
Prenant la parole, le représentant d’OSIWA en Guinée, Dr Ibrahima Niang a invité les autres partenaires à rejoindre cette initiative de l’ONG Action Mines avant de rappeler que ce forum est le lieu par excellence d’échanges constructifs entre autorités gouvernementales, les communautés riveraines et les compagnies minières. « Il s’agit de trouver les solutions qui pourraient être mises en œuvre afin d’apporter des réponses concrètes aux problèmes rencontrés par les communautés riveraines des zones minières. Les problèmes sont d’ordre culturel, environnemental, de santé publique ainsi que de droit de l’homme. Même s’il y a un cadre juridique pour réguler les impacts de l’exploitation minière, il faut reconnaitre qu’il y a souvent d’énormes difficultés liées à sa mise en œuvre et à son application…», a-t-il fait comprendre.
Abondant dans le même sens, le directeur National Adjoint des Mines, Vénéré Coulibaly a insisté que cet espace est un espace de sensibilisation, d’échange, d’information et de sensibilisation sur les enjeux du secteur minier sur les droits et les devoirs des uns et des autres. « Le secteur minier est l’un des secteurs porteurs de croissance. La valorisation de ce potentiel sera une richesse qui comblera nos attentes », a-t-il estimé.
Venu du Niger pour prendre au débat, Abdourahamane Mahouli se dit « surpris » de la pertinence du thème et la qualité des participants avant d’ajouter être convaincu non seulement qu’ils vont apporter quelque chose mais aussi en recevoir.
Dans son allocution d’ouverture des travaux, Abdoulaye Diakhaby, directeur des stratégies et de développement au ministère des Mines et de Géologie, a rappelé que nul n’ignore l’importance du secteur minier qui est reconnu comme l’épine dorsale de l’économie de la Guinée.
« A en juger la pertinence du thème qui sera développé par une dizaine de panelistes et la qualité des participants, j’ose espérer que nous sortirons de ce beau lieu d’échange des recommandations qui contribueront dans une large mesure à l’accélération des réformes qui vont impacter le secteur minier, catalyseur de l’économie nationale », a-t-il signalé.
Selon les organisateurs, le forum prendra fin demain jeudi et il connaîtra la participation de huit panelistes.