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Conakry : le panier de la ménagère, victime des effets de la hausse du prix du carburant à la pompe

Depuis la récente augmentation du prix du carburant à la pompe, le panier de la ménagère, a connu des fluctuations. Le prix de certaines denrées alimentaires ont connu une hausse considérable. A cette occasion, notre rédaction a visité plusieurs marchés de la commune de Matoto, afin de toucher du doigt la réalité. Ainsi, nous avons constaté que les prix du poison, des feuilles de patate, de l’huile d’arachide, su riz, etc ont connu une augmentation considérable. 

Makhissa Fofana, une ménagère rencontrée au marché de kilomètres 36, nous exprime ses ressentis face à cette situation. « Même si j’ai ma petite idée sur la situation, mais je dois avouer que cela commence a pesé énormément sur nos dépenses. Tout le monde sait que c’est la saison pluvieuse. Donc, tout peut-être cher sur le marché, mais pas les feuilles quand même.  Et aujourd’hui, je viens au marché sans savoir quoi vais-je acheter. Je me dirige vers les marchandes de feuille. A ma grande surprise,  au lieu de 1000 GNF le bouquet de la feuille de patate s’achète aujourd’hui, entre 3000, 3 500 et 4000 GNF. Je vous jure que j’étais sans mot ».

« Il faut que cela s’arrête.  Nous sommes pauvres, et nous vivons au jour le jour », a-t-elle ajouté les larmes aux yeux.

Pour Germaine Haba , vendeuse de feuilles de patate au marché de kilomètre 36, «  le transport est cher. Mais ce n‘est pas aussi de notre faute. En plus de la cherté du transport, la pluie aussi en est une autre raison.  A causse de l’abondance de la pluie ces joursci,  les plantations des feuilles finissent souvent dans les ravins. Donc nos fournisseurs ne récoltent pas assez. D’où la rareté et quand c’est rare, c’est cher « . 

Au marché de Matoto, nous avons rencontré Mariama Sylla, ménagère. Selon elle, “tout est devenu cher  à Conakry. Le pire, ce sont les légumes. Tu peux voir une petite tomate d’une valeur de 500 GNF à 1500 ou 2000 GNF.  Sans parler du piment. Quant on voit le tas , on a l’impression qu’ils ont été comptés. Tellement c’est petit. On dirait que ce n‘est pas la saison pluvieuse où tout devrait être abondable. Mais c’est plutôt le contraire on dirai que ces choses ne sont pas cultivées ici chez nous. C’est vraiment triste et incompréhensible« .

Dans le même marché, Bintia Soumah, vendeuse de poissons s’est aussi exprimée à ce sujet : « les gens se plaignent du prix du poisson tous les jours. Mais il faut qu’ils comprennent que ce n‘est pas de notre faute.  Tout dépend du lieu d’approvisionnement. On prenait le carton de poissons à un prix variant entre 200, 250 000 voire 500 000 GNF. Cela dépend de la nature du poisson.

Mais actuellement, le carton qu’on prenait à 200 000GNF est vendu aujourd’hui à 300 000GNF ou 350 000 GNF. Et quand on demande aux frigoristes, la raison de cette hausse, ils nous disent que les cheurs pêchent moins de poissons et qu’ils se plaignent de la violence des vagues causées par la pluie ». 

« Donc, c’est normal que nous aussi à notre niveau, qu’on augmente le prix sur chaque poisson afin d’avoir un bénéfice. Sans parler du transport pour le déplacement du taxi » , a-t-elle affirmé.

À Entag, Maria Mara, témoigne : « je suis venue pour faire les achats comme tout le monde. Hier, j’ai acheté un pot d’huile d’arachide à 3 500 GNF et aujourd’hui, on me dit que c’est à 4 000 GNF.  Or, aupravant, on l’achetait à 2 500 GNF. Tout cela est dû à la hausse du prix de transport qui est liée au réajustement du prix du litre du carburant à la pompe« .

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