La réalisation de ce projet contribuera au désenclavement intérieur de la Guinée et de la Guinée-Bissau, au renforcement de l’intégration et du commerce sous-régional. La BAD finance le projet à hauteur de 36 millions de dollars et l’Union Européenne contribue de son coté à hauteur de 20,38 millions d’euros sous forme de prêt concessionnel pour un délai d’exécution de 4 ans.
Sur les caractéristiques de ce projet, le Directeur National des Routes Nationales du ministère des Travaux Publics précise : « ce projet consistera à l’aménagement et au bitumage de 107km de routes dont 86km en Guinée et 21km en Guinée-Bissau selon les normes standards de la CEDEAO, à la construction de deux ponts en Guinée d’un linéaire total de 364,20 ml (Tinguilinta et Cogon) à la reprise des défauts concernant 5 ponts en Guinée Bissau. Il est aussi prévu de réaliser dans les deux pays des aménagements et mesures connexes constituées d’infrastructures socioéconomique et marchandes, de pistes, de forages et d’appuis aux groupements de femmes et des jeunes notamment la valorisation de la noix d’acajou. Le projet apportera également un appui pour la construction des postes à péage et pesage et l’acquisition de pèses à essieux mobiles. »
« Avec la réalisation de ce projet, c’est le calvaire de la liaison routière Boké-Sansadé, frontière Guinée-Guinée-Bassau qui sera un lointain souvenir… Je puis vous rassurer ici que mon département veillera rigoureusement sur ce projet pour qu’il soit exécuté selon les règles de l’art et les exigences contenues dans les différents cahiers de charges », a promis le ministre Naïté qui précise la Guinée finance le projet à hauteur de 5 millions d’euros.
«Je voudrais rassurer les partenaires sur deux points : premièrement, le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires afin que la contrepartie guinéenne soit payée à bonne date. Deuxièmement, nous prendrons également toutes les mesures nécessaires pour que les riverains soient indemnisés dans de meilleurs délais », a rassuré l’Argentier guinéen.
Faut-il par ailleurs préciser que sur un montant d’un peu plus de 42 millions d’euros, 88% représentent des dons et seuls 12% constituent des prêts.