Cette rencontre qui s’étendra sur trois jours, devra permettre la formulation d’une lettre de politique nationale de promotion et de protection des droits de l’Homme. Un document qui sera présenté au gouvernement, a fait savoir le ministre Gassama Diaby.
A la faveur du lancement de ce forum, les efforts fournis par le gouvernement depuis les consultations préfectorales jusque maintenant, ont été salués par les partenaires.
Pour Séraphine Wakana, Coordinatrice du système des nations unies, ce forum est un grand pas vers l’application et le respect des droits de l’homme en Guinée et que cela permettra à tout un chacun de poser des actes pour consolider les acquis démocratiques.
«Ce rendez-vous constitue un jalon d’une importance capitale parce ce qu’il ouvre aux fils et filles de la Guinée une ère nouvelle de jouissance de ces droits de l’homme d’une façon ordonnée, coordonnée et systématisée autour des priorités que les présentes assises traceront. Les principes de concertation et de participation privilégiée pour aboutir à cette étape, témoignent de l’attachement aux valeurs universelle partagées et assurent que ce forum sortiront des recommandations, d’actions pertinentes pour la mise en valeur place d’une politique nationale de protection des droits de tous sans négliger ni laisser personne. Faudrait-il aussi rappeler que ces assisses cadrent parfaitement avec les obligations contractées par la République de Guinée pour ratification de plusieurs instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme….. », a déclare Séraphine Wakana.
Comme les Nations Unies, l’Union Européenne est aux cotés de la Guinée depuis le début du processus. En lui apportant notamment un soutien financier et technique. Présente à cette cérémonie, Elizabeth Péri n’a pas manqué de féliciter la Guinée pour le respect des engagements pris dans le cadre de l’instauration des droits de l’homme et a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner le pays.
Khalifa Gassama Diaby, quant à lui, s’est réjoui des avancées significatives. Toutefois, le ministre en charge de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté a indiqué que le chemin reste long pour la consolidation et le respect des droits de l’homme en Guinée. C’est pourquoi il a invité tout un chacun à s’impliquer davantage dans ce cadre sans oublier la volonté politique de la part de l’Etat.
«La question des droits de l’homme reste une préoccupation majeure pour nos concitoyens et un jeu fondamental pour l’avènement d’une nation guinéenne démocratique, juste et prospère. Notre pays fait face à un défi inédit comme la plus part des États postcoloniaux. Construire un État effectif jouissant de la totalité de sa légitimité et exerçant efficacement son autorité protectrice, rassurante et morale tout en garantissant l’émergence d’un système démocratique viable. Pour y arriver, il nous faut, d’une part, dissocier la part politique de l’État de sa dimension administrative et technique. D’autre part, veiller à ce que la part administrative de l’État ne soit pas submergée par des logiques politiques partisanes… au risque de compromettre sérieusement les vocations et les dynamiques de développement et de rationalité institutionnelle durable. Pour que les droits de l’homme deviennent un repère structurant de nos rapports sociaux et politiques, il nous faut travailler pour donner sens et corps à ce que Pierre Hassner aimait à appeler « le triangle d’or « , c’est à dire le rapport complémentaire et dynamique entre les droits de l’homme, l’Etat de droit et la démocratie, et veiller à ce qu’aucun élément de ce triangle d’or ne se retrouve isolé des autres au risque d’une perte de sens et de perspective légitime durable », a laissé entendre le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté.
Présidant la cérémonie le ministre de la justice Cheikh Sacko, au nom du premier ministre a réaffirmé le soutient du gouvernement pour aboutir à l’instauration d’un véritable État de droit en Guinée.