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Conakry, capitale mondiale du livre 2017 : Le Commissariat général dresse un bilan reluisant

«Une belle année. Nous avons pu réaliser les outils de gouvernance du livre. Ce qui manquait au pays depuis 60 ans. La Politique nationale de la culture a été élaborée sous les couleurs de Conakry, capitale mondiale du livre. De cette politique, nous avons fait l’étude-diagnostic du livre. De cette étude, nous avons proposé la Politique nationale du livre. Je pense que c’est une belle année. Et de cette politique, les professionnels et le ministère se sont réunis pour faire un avant-projet de loi qui a été proposé au gouvernement. C’est maintenant au ministre de la Culture de faire passer cette loi au niveau de l’Assemblée nationale».

 C’est en substance le bilan que dresse la Commissaire général de Conakry, capitale mondiale du livre à quelques jours de la fin du mandat entamé le 23 avril 2017. Dans ce même sillage, Sansy Kaba Diakité fait remarquer que la bibliothèque nationale, après 60 ans de souffrance, a maintenant un lieu où abriter la mémoire du pays.

 «Le 22 avril, nous allons l’inaugurer. La bibliothèque du Pr Djibril Tamsir Niane qui avait brûlé, qui était dans une petite maison au rez-de-chaussée, est devenue un immeuble R+2 pour qu’il puisse accueillir plus de livres et plus d’espace pour accueillir le monde entier désormais. Cette bibliothèque sera aussi inaugurée le 22 avril», se félicite le directeur général de L’Harmattan-Guinée.

 «Grâce aux partenaires, aux institutions et autres amis de la Guinée, nous avons pu construire des points de lecture. Et sur ces points de lecture, il y a 10 qui sont terminés avant l’installation des préfabriqués qui vont compléter à une vingtaine voire à une trentaine. En une année, nous avons eu une maison des écrivains en Guinée. Je pense que c’est une belle année».

Difficultés

 Comme tout ne peut être rose dans une organisation, ce n’est pas l’événement Conakry, capitale mondiale du livre qui déroge à ce principe. A l’origine, Sansy Kaba Diakité dit être animé de plus d’ambitions. Ce qui n’a pas été totalement atteint.

 «On voulait faire des médiathèques, faire en sorte que les plus grands écrivains du monde entier puissent venir en Guinée. On voulait accueillir le congrès des éditeurs ici, mais on ne pouvait pas. Parce qu’on n’avait pas les moyens. Cela n’a pas marché. Mais ce n’est que partie remise», relativise-t-il.

 Toutefois, Sansy Kaba Diakité se dit être fier avec cette affluence de l’Unesco, l’Isesco, la Francophonie et du monde arabe à Conakry. D’ailleurs, M. Kaba annonce l’arrivée en force de la Francophonie avec 40 experts pour aider la Guinée à monter le Salon international du livre d’Afrique de Conakry.

 «A l’image de Fespaco à Bamako, du Masa à Abidjan, tous les 2 ans, les éditeurs guinéens vont porter désormais ce grand Salon du livre. C’était notre rêve. Et les partenaires viennent avec des propositions concrètes au gouvernement guinéen, au président de la République. Mais ce n’est pas au Commissariat général, c’est à l’Etat guinéen de s’engager pour accueillir un tel événement. Vous verrez la proposition du Grand prix du livre africain. Parce que si nous devons accueillir le monde littéraire africain à Conakry, il nous faut un prix. On a fait une proposition pour ça», conclut Sansy Kaba Diakité.

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