Avoir un acte d’extrait de naissance à la mairie de Kankan, est devenu quasiment, une mission impossible. La cause, le service d’Etat civil, pour des raisons non divulguées pour l’instant, n’en procurerait plus.
Actuellement, ils sont très nombreux, les citoyens de Kankan et des localités parfois lointaines, qui viennent au siège de la mairie en quête de ce simple acte d’extrait de naissance, et qui en repartent très déçus.
En effet, ça va bientôt faire quelques mois après en avoir formulé une requête, que l’un d’eux, un jeune homme de la trentaine en provenance d’un village environnant, s’exprimant sous le couvert d’anonymat, traine derrière ce bout de papier.
« Chaque semaine je viens à la mairie pour la confection d’un extrait de naissance pour mon enfant. Ça fait déjà, près d’un mois que j’ai fait la demande auprès du service de l’Etat civil. On ne fait que me donner des rendez-vous sur des rendez-vous. Reviens tel jour, quand je viens on me dit encore de revenir un autre jour. Ce lundi, on me dit de revenir encore après un mois. Donc je suis obligé de me retourner chez mois à plusieurs kilomètres de Kankan. Pourtant ce n’est pas eux qui payent mes frais de transport », a-t-il pesté.
Les plaintes sont les mêmes dans le témoignage de Samba Sangaré, citoyen résident dans la commune urbaine de Kankan. « On est fatigués, on nous fait trop marcher pour l’obtention d’un certificats de naissance. Tu viens on te demande de déposer le carnet de naissance de ton enfant et on te programme pour deux à trois mois. On a besoin de tout ce temps pour obtenir un simple extrait d’acte de naissance», a-t-il clamé.
Même s’il refuse délibérément d’expliquer ce manquement, force est de constater que le service d’état civil, à la mairie de Kankan, est confronté à d’innombrables obstacles, tels que le manque criard de personnel et de matériels de pointe.
C’est pourquoi dans la suite logique de son intervention, Samba Sangaré, lance ce message à l’endroit des autorités communales. « Il faut que la mairie recrute des jeunes hommes pour les engager au service de l’état civil de Kankan. Il n’y a qu’une seule femme qui y travaille. Donc il y a un manque réel de personnel. Et puis comme nous sommes à l’ère du numérique, ils n’ont qu’à installer beaucoup d’ordinateurs en lieu et place du dactylographe», a-t-il préconisé.
Il faut ajouter que toutes nos tentatives, pour communiquer avec le maire et son équipe en charge du servie de l’Etat civil, sont restées vaines.