En conférence de presse en début de weekend, le ministre du Commerce a présenté le tableau récapitulatif d’une couverture du marché guinéen en denrées de première nécessité pour des périodes oscillant entre 4 et 8 mois, selon les produits. Il s’agit des denrées de première nécessité composées notamment du riz, du sucre, de la farine, de la purée de tomate et de l’oignon.
Au niveau de ces denrées, le conférencier a déclaré qu’on ne pourra pas assister à une éventuelle augmentation des prix. Et que cela résulte de l’accord que le gouvernement a eu avec ses partenaires importateurs.
« Les dispositions ont été prises après consultations et concertations avec les différents acteurs. Vous savez, le problème que nous avons, il est de trois ordres. Avec la pandémie, le coût du transport maritime a augmenté. L’assurance sur les produits a augmenté. Ensuite, nous avons une question de taux de change qui cause énormément de problèmes, parce que les variations sont très régulières. Et les opérateurs ont tendance à répercuter tous ces surcoûts sur bien entendu le prix de vente de leurs produits. Ce qui est tout à fait normal », a estimé l’architecte Boubacar Barry.
« Au départ, l’Etat les a interpellés en disant : ‘‘en fonction des difficultés que vous avez, il serait intéressant qu’on puisse discuter pour que nous puissions maintenir les prix tels qu’ils sont sur le marché. On ne souhaiterait pas qu’il y ait une augmentation de quelle que nature que ce soit’’. L’Etat a donc consenti perdre les recettes fiscales sous forme de subventions, afin de compenser les pertes par ces allègements fiscaux, avec le rabattement que nous avons fait sur les droits de douane sur le riz, la subvention des redevances sur la DDI », a-t-il poursuivi.
Citant à titre d’exemple la tonne métrique du riz qui coûterait 430 à 450 dollars, le ministre du Commerce a indiqué que les allègements qui sont faits font que les calculs faits par la Douane pour le dédouanement de ce riz sont faits sur la base de 100 dollars.
« Donc, il y a 350 dollars qui sont laissés pour compte par l’Etat comme subvention aux opérateurs, pour leur permettre de tenir bon. Et la DDI, c’est pareil. Quand vous prenez un bateau de de 20 à 25.000 tonnes de riz livrés sur Conakry, la DDI coûte comme redevance administrative environ 400 millions de GNF. Donc, l’Etat a décidé de rétrocéder ces 400 millions sous forme de subvention aux opérateurs. C’est pourquoi si vous avez observé le marché, le prix en gros n’a pratiquement pas bougé sur l’ensemble du territoire national », a fait noter M. Barry.