Circulation sur la RN1 : plutôt qu’un samedi soir, c’est à un samedi noir qu’on a eu droit !
Diao Diallo
Le moins que l’on puisse dire est que c’est à une kyrielle d’accidents qu’on a eu affaire samedi dernier sur la RN1. S’il s’agit d’un mauvais sort, on peut dire qu’il est parfaitement réussi. On ne saurait trouver meilleur exemple pour l’attester.
Tenez ! En l’espace d’une journée (entre 06h et 17 h), on a enregistré trois accidents de la circulation qui ont fait huit morts au total, plusieurs blessés et des dégâts matériels importants. Ces accidents se sont produits successivement aux PK 127+290, 112 et 127 sur la RN1, au départ de Coyah.
A lire les PK (points kilométriques) indiqués ci-avant, on se rend compte que, du point de vue survenance, c’est une quinzaine de kilomètres qui ont séparé le premier accident du troisième et seulement 290 m, du second. C’est dire combien la proximité des lieux a été marquée, pour ne pas dire que tous les cas se sont produits au même endroit. Le premier accident et le troisième se sont produits à 5km avant la sous-préfecture de Souguéta, à 6 heures et 17h. Le second, quant à lui, est survenu à 2km avant Kolenté, à 16h.
D’après le chef de la mission de contrôle Egis, de la route Coyah, Mamou, Dabola, qui nous rapporte la nouvelle et les images, le bilan du premier accident a été de 03 morts, le second 02 morts et le troisième : 03 morts et plusieurs blessés. Il s’est agi, principalement, sous réserve du constat de la gendarmerie routière de Kindia, dont c’est la zone de compétence, de cas de collision et d’imprudence dans la conduite, aggravées par l’excès de vitesse.
Pour M. Chahed Mohamed, la sensibilisation des centaines d’usagers qui empruntent cette RN1 chaque jour, est une urgence de premier ordre. Ce qui se passe sur cette route, en termes de destructions et d’accidents est assez inquiétant pour qu’on le taise. Aucune fatalité n’est à invoquer pour expliquer ou justifier ce qui se passe. Tout est de la responsabilité des conducteurs de motos, de voitures ou de camions qui y circulent. C’est sur eux qu’il faut agir, pour obtenir le changement de comportement qu’il faut.
Parallèlement à cette démarche, il est attendu de l’entreprise chinoise, CRBC, qui construit la route qu’elle ne diffère pas longtemps, la réalisation de la signalisation routière (verticale et horizontale) ainsi que l’implantation des équipements de sécurité (balises et glissières de sécurité, etc. Notamment sur les tronçons revêtus, il y a bientôt un an !
Cela permettra sans doute de mieux contenir les pulsions et les ardeurs de certains conducteurs qui se ‘’saoulent’’ littéralement de vitesse, dès lors qu’ils empruntent une route de bonne qualité et neuve, de surcroît.
C’est peut-être là un début de solution au problème des accidents, vu que la prévention routière s’en trouve renforcée, la visibilité améliorée, surtout la nuit et les responsabilités, faciles à déterminer en cas d’accident.