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Circulation pendant la Tabaski : les signaux sont au vert pour les usagers de la route

Voir la circulation aussi fluide à Conakry, à cette heure de la nuit (il est 20 heures), une veille de fête sur la route du Niger, cela fait vraiment bizarre. On croirait que la ville s’est littéralement vidée. Pourquoi et comment, se demande-t-on ? La réponse est là, toute simple. La circulation s’est vidée en direction de l’intérieur du pays où se sont rendus tous ceux qui le peuvent, pour passer la fête auprès des parents.

Qui dans les centres urbains, qui dans les villages et hameaux les plus excentrés, chacun tient à se rapprocher du mieux qu’il peut de sa famille pour partager des moments intenses et agréables que la foi comblée va leur procurer, à travers l’acte sacrificiel qu’ils accomplissent en immolant le mouton.

Nul doute que la tabaski reste la plus importante des fêtes du monde musulman. Elle nous rappelle le sacrifice d’Abraham et le pèlerinage à la Mecque. D’où le grand symbole qu’elle incarne et la forte mobilisation qu’elle suscite.

Cette réalité est prise en compte par la police et la gendarmerie routières qui attachent du prix à ce que la fête se passe sans accident. Ce n’est certes pas à l’échelle du grand branle-bas déclenché lors des fêtes de fin d’année, mais ça reste quand même une période de vigilance accrue pour limiter les risques.

La police veille dans les centres urbains, quoique le nombre d’usagers soit nettement réduit. Il reste quand même une frange d’automobilistes et surtout de motocyclistes à surveiller. Mais surtout, il existe une catégorie d’usagers très vulnérables à encadrer et à protéger. Il s’agit des enfants qui sont friands de sorties pédestres. Ils adorent déambuler sur des kilomètres à la recherche du ‘’salimafo’’ ou cadeau de fête chez les parents, amis, mais aussi auprès des passants adultes qui croisent leur chemin  et qu’ils sollicitent même sans les connaître, avec la candeur bien propre aux tout-petits.

Le gros souci se transpose en rase campagne, domaine de la gendarmerie routière. Nous venons de dire que les centres urbains se sont vidés au profit du pays profond. Tout ce beau monde emprunte donc les routes nationales, préfectorales et aussi les pistes rurales, pour arriver à destination. Il y a beaucoup de circulation et conséquemment beaucoup de risques d’accident.

Mais, à ce niveau également, les gendarmes veillent. C’est devenu une tradition pour le commandement de la gendarmerie routière  de donner, à l’approche de chaque fête, des consignes aux agents pour qu’ils allègent le contrôle et facilitent  le mouvement des personnes et de leurs biens, avant, pendant et après la fête. Mais, il leur est également ordonné de rester très vigilants pour mettre hors d’état de nuire les coupeurs de route qui considèrent cette période comme une vraie aubaine. Ils tentent donc de dépouiller les gens qui vont fêter estimant qu’ils sont suffisamment nantis en numéraires et cadeaux divers, dignes d’intérêt.

Ce sont donc les missions auxquelles sont assujettis les agents de la police et de la gendarmerie sur nos routes, pour veiller à ce que la fête de la tabaski se passe du mieux possible et dans tous les sens.

 Aux usagers d’apprécier ces sacrifices consentis à leur juste valeur.

L’objectif visé est que chacun arrive en sécurité auprès des parents et en reparte dans les mêmes conditions pour retrouver sa maison dans la joie d’avoir comblé sa foi et accompli son devoir social. Nous pouvons et devons contribuer à en faire une réalité.

Bonne fête à tous, dans la prudence et sans accident !

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