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Chicanes sur fond de hausse du prix du carburant : un couac déconcertant entre chauffeurs et autorités

Ce n’est certes pas la première fois que notre pays connaît une augmentation du prix du carburant à la pompe. Mais, jamais, depuis les années 1980, aucun de ces relèvements successifs intervenus n’avait fait autant de vagues que celui de la semaine dernière.

Nous assistons cette fois, à des séries de remous et d’agitations dans la cité, qui impactent la capacité à se déplacer des citoyens. La journée d’hier a connu son lot de blocages des mouvements de personnes, après que les conducteurs de taxis et autres « magbanas » aient décidé de garer unilatéralement et sans préavis leurs véhicules, sous forme de grève larvée.

Et cela, à un moment où tout le monde pensait que l’accord formel obtenu entre l’Etat et les acteurs sociaux, à travers le département des Transports et la faîtière des transporteurs, restait acquis, une fois pour toutes, tel un serment inviolable. Sans refaire l’histoire, il nous plaît de rappeler qu’il en a toujours été ainsi, du temps d’un certain Ibrahima Dominique Traoré, premier Directeur national des transports terrestres qui engageait des débats âpres avec les partenaires sociaux pointilleux de l’époque, conduits par les défunts KK Kouyaté secrétaire général du syndicat et El Hadj Souleymane Cissé, premier président de l’union nationale des transporteurs routiers de Guinée, pour ne citer que ceux-là.

Ce qu’il y a d’important à souligner, c’est qu’entre ces parties contractantes, les accords signés après moult tractations, étaient absolument suivis d’effet, à tous les niveaux. Et la cité s’en sortait toujours, apaisée.

On peut arguer que le contexte a changé depuis et que les réalités ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Ce qui est sans doute vrai. Cependant, on se sent fortement estomaqué de constater que, de façon unilatérale et sans préavis, les chauffeurs refusent d’obtempérer à la décision des autorités qui ont réajusté les prix du transport.  Surtout que ledit réajustement s’est fait, en adéquation avec leurs mandants qui ont entériné en leur nom, cette disposition.

Le quiproquo se poursuit encore, même s’il est moins ardu aujourd’hui que la veille, du moins dans la forme.

Les chauffeurs ne démordent pas du prix qu’ils ont fixé, ce que leurs responsables, ainsi que les autorités refusent d’accepter et condamnent sans réserve. Entre les deux se placent les citoyens qui veulent se déplacer et qui n’ont aucun autre recours que ce transport en commun privé, spéculateur.

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