L’une des particularités de cette distribution est que 80 % des engrais seront acheminés par le secteur privé, en accord avec la nouvelle politique de distribution des intrants. La Chambre nationale de l’Agriculture sera en charge de superviser cette répartition sur l’ensemble du territoire national. Selon Madina Dansoko, un mécanisme bien élaboré a été mis en place pour garantir que même les agriculteurs situés dans les zones les plus éloignées puissent accéder facilement à ces engrais, à un prix fixé à 300 000 francs guinéens par sac de 50 kg, conformément aux directives du ministre Mamoudou Nagnalen Barry.
Poursuivant son intervention, la vice-présidente de la Chambre nationale d’Agriculture, a indiqué que l’impact des engrais sur l’agriculture est indéniable : « Ils jouent un rôle essentiel dans l’amélioration de la productivité et de la qualité des récoltes, ce qui se traduit par une sécurité alimentaire accrue et une augmentation des revenus pour les agriculteurs. » Cette livraison d’engrais, au-delà d’être une simple mesure de distribution, ajoute-t-elle, s’inscrit dans une vision plus vaste visant à moderniser le secteur agricole guinéen et à atteindre une sécurité alimentaire durable.
La Secrétaire générale du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, Mme Diallo Hawa Sylla, a souligné que cette initiative reflète la volonté croissante de la Guinée d’accroître sa productivité agricole en mettant à disposition les facteurs de production essentiels, dont les engrais. L’urée, en particulier, est un intrant hautement sollicité qui devrait avoir un impact significatif sur la production de cultures telles que le riz.
Cette étape marquante dans le développement agricole guinéen témoigne de l’engagement résolu des autorités à renforcer le secteur agricole guinéen et à soutenir les agriculteurs, tout en travaillant à atteindre une sécurité alimentaire durable et à moderniser l’ensemble du secteur.