A l’image de plusieurs localités guinéennes, le district de Khatia, situé dans la commune urbaine de Boffa manque de tout : pas de point d’eau insuffisant, des routes presqu’inexistantes. Les paysans y sont également abandonnés à eux-mêmes. Le district de Khatia présente l’image d’une localité oubliée par tout le monde.
Le peu d’infrastructures qui existe est le fruit de la cotisation de la communauté notamment le poste de santé. Il n’y a aucune infrastructure administrative dans ce district pourtant appartenant à la commune urbaine.
Cependant, Khatia est une localité agricole par excellence et compte assez de ressortissants animés d’une volonté de participer au développement de leur localité.
Ibrahim Bangoura, le chef secteur de Founaikhouré, regrette cet état de fait: « Notre secteur relève du district de Khatia, mais nous souffrons ici énormément. On a une population estimée à 1 200 habitants, on a qu’un seul forage comme source d’approvisionnement. Mais qui est aussi en panne il y a de cela deux ans. Nous buvons l’eau de la rivière, qui nous provoque souvent des maladies hydriques. En ce qui concerne le problème de la route et de poste de santé, on n’en parle pas. Quand une femme veut accoucher ici, il nous faut déplacer une moto pour aller à Farengna où Khatia ».
Parallèlement, ce district constitue une grande attraction pour beaucoup commerçants qui viennent chaque mercredi pour faire des échanges hebdomadaires.
Face à cette situation, les fils résidents de ladite localité se sont donné les mains pour faire développer leur district en créant une association appelée Arponka nondi qui regroupe tous les villages d’Arponka
« Les ressortissants apportent un plus au développement de notre district mais cela ne suffit pas parce que nos districts sont séparés des uns autres par des grands fleuves et cela ne permet pas nos citoyens qui sont à la hauteur de vendre leurs produits. C’est pour toute ces raisons qu’on s’est donné des mains en faisant des cotisations pour mettre des petits ponts et le colmatage des routes avant que l’État ne vienne. Même l’école primaire Franco-arabe qui est ici c’est nous qui avons construit. Ce qui pose problème, le personnel de cette structure sanitaire est peu. Nous demandons à l’État et aux personnes de bonnes volontés de nous aider », affirme Elhadj Tafsir Soumah, l’imam de Khatia
Il est a signalé, pire encore, que le centre de ce district n’est pas accessible aux ondes des radios et les réseaux téléphoniques.