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Boffa : L’état des routes de la préfecture, un frein  à la production agricole

La sous-préfecture de Colia Lambanyi située dans la  préfecture  de Boffa  est une  zone agropastorale par excellence. Le mauvais état de la route menant à la localité réduit la fréquentation de son marché hebdomadaire par des commerçants qui s’y approvisionnaient en  riz local, arachide, maïs, huile de palme et tubercules.

À la veille du marché hebdomadaire de Colia Lambanyi qui est le dimanche,  ce sont des cars, des camions et minibus remplis de commerçants qui y viennent.

 Malgré le mauvais état de la route, qui complique l’accès des engins roulants en provenance des différents districts et autres localités,  les gens continuent de venir à ce marché hebdomadaire.

Selon la présidente des femmes du marché hebdomadaire, Colia Lambanyi est devenu un centre d’attraction pour les commerçants, mais actuellement son  taux de fréquentation continue de baisser progressivement.

Avant, si tu rentrais à Colia les samedis, c’était comme Conakry, tellement c’était rempli par les commerçants, qui viennent de partout,  voire même des districts qui entourent cette sous-préfecture. Mais ça commence a diminué au fur et mesure,  à cause de la  dégradation poussée des routes qui relient cette sous-préfecture à ses dix districts et le centre urbain de Boffa.

« Sinon ici on pouvait avoir tous les produits agricoles, mais faute de route, les véhicules ne vont pas dans ses districts à la recherche des productions agricoles et leurs marchandises, comme Lalafangnè, Koumfa et tant d’autres localités. C’est ce qui fait aujourd’hui que le prix de certains produits ont augmenté, parce que les chauffeurs qui se concentrent pour se rendre dans ces lieux taxent très dure les paysans. Donc nous demandons l’aide de l’État afin de réparer nos routes », a-t-elle plaidé.

Ousmane Soumah, un des  paysans rencontré dans ledit marché,  ça fait plus de 15 ans qu’il fréquente ce marché hebdomadaire de Colia Lambanyi, mais l’affluence n’est plus comme avant. « Moi tous mes produits agricoles, je les envoie ici, tels que le riz du pays, les patates et fonio, mais ce qui nous fatigue, c’est l’état de la route, chez nous à Melekhourè, à cause de l’état de la route les camions viennent difficilement et ceux qui viennent sont très chers. Mais qu’est-ce qu’on peut, on est obligé, je demande à l’État parce c’est lui qui peut faire les routes de nous aider, parce que quand tu vois que ça va dans les grandes villes sur le plan alimentaire, il faut se dire que ça va dans les villages », a-t-il sollicité.

Une situation qui doit interpeller les autorités compétentes, surtout que le gouvernement dispose d’un mécanisme de financement des projets de développement à travers l’ANIES et autre MAMRI, FODEL.

 

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