L’activité agricole dans les milieux ruraux de la préfecture de Boffa devient de plus en plus impactée par les exploitations minières, qui modifient profondément les écosystèmes naturels utiles aux humains. Ainsi la pollution des zones cultivables et des eaux est devenue une réalité à Boffa, sans oublier le réchauffement.
Cette dégradation des sols a réduit certes la productivité agricole des paysans ruraux et péri-urbains, mais le directeur préfectoral de l’agriculture pense que cela est à relativiser.
« Vous savez toutes activités a des conséquences soit de façon négative ou positive, une fois qu’un projet axé sur l’exploitation minière s’installe dans la préfecture, nous avons des avantages qui sont tirés dans le temps, c’est à dire ce temps-là jusqu’à la fin de l’exploitation. Il y aura la création de l’emploi que nous, nous apprécions beaucoup, puisque cela freine l’exode rural. Puis les indemnisations qui sont faites au niveau des collectivités bénéficiaires, ça encore dans un autre cadre, c’est à dire l’ouverture de ces localités et de la physionomie physique de ses collectivités », explique le directeur préfectoral de l’agriculture de Boffa, Alseny Camara.
Pour notre interlocuteur, on ne peut pas faire les omelettes sans casser des œufs. Ajoutant que quand un sol est exposé au soleil, il perd ‘’son pouvoir absorbant, qui peut être physique, chimique et biologique. Il y a quelque chose qu’on ne doit pas oublier les faunes et flores sont complètement détruites dans leur développement et leur croissance. Ainsi cela peut conduire à la rareté des pluies. Il faut que ces sociétés minières après leur installation, acceptent de faire des plantations communautaires. Prenez juste le cas de Dakhagbè, parfois il y a des variations climatiques, quand il pleut abondamment la boue qui se trouve sur des montagnes là il y aura des fissures, parce que c’est la bauxite et cette bauxite a une substance chimique qui provoque un phénomène qu’on appelle le phénomène clorose et on constate que les feuilles deviennent jaunes’’.
Selon Souleymane Bangoura, citoyen de Kamatanbaya, depuis l’installation des sociétés minières le rendement de leurs activités agricoles est réduite.
Rappelant qu’aucun ‘’pays ne peut se développer à l’absence de l’autosuffisance alimentaire, mais chez nous c’est le contraire. Depuis l’installation des sociétés minières dans le district de Soumbouyadi, tous les jeunes ont abandonné l’agriculture au profit de ces sociétés minières, sans oublier aussi la dégradation des zones cultivables.’’
Finalement la majeure partie des citoyens se sont lancés dans le commerce informel, conclut ce citoyen