Il était 17 heures ce jeudi 6 octobre quand des jeunes issues des différentes communautés impactées de Boffa ont pris d’assaut la route nationale Boffa-Boké pour exprimer leur colère contre la société minière Chalco Guinée.
Selon l’un des responsables des jeunes manifestants, qui a préféré garder l’anonymat, la société Chalco, sur le plan du recrutement des agents, les responsables guinéens berneraient les jeunes de Boffa.
<< Ces manifestations sont en rapport avec le problème de l’emploi des jeunes de Boffa. Depuis le 20 janvier, nous avons signé un protocole d’accord entre nous et les sociétés minières évoluant à Boffa, surtout Chalco. Dans cet accord plusieurs points ont été soulignés, pour que les mains d’œuvres locales reviennent à la communauté impactée. Mais depuis lors, tous les appels d’offres que Chalco fait sont formels. A part le contrat des agents de sécurité, le reste c’e sont des tests formels. Du test des mécaniciens, jusqu’aux chauffeurs des pick-up et citernes, nous avons vu beaucoup de choses dedans. Dans le test mécanique, nous avons envoyé 184 candidats, il y a eu 15 admis, ils ont organisé aussi le test des chauffeurs des pick-up et citernes. Quand nous avons envoyé notre liste, ils ont aussi inséré d’autres noms et au résultat final, ce sont les personnes insérées qui ont été admises et sur la liste il n’y a que 8 jeunes de Boffa. C’est ainsi que les jeunes se sont emparés du pick-up et du bus de Chalco >>, a-t-il expliqué.
Pour sa part, un des responsables des relations communautaires de la société minière Chalco qui a préféré s’exprimer sous anonymat déclare : << aujourd’hui après l’affichage des résultats du test, notre véhicule a été attaqué par les jeunes. Tandis que le test s’est passé dans les règles de l’art et ceux qui ont eu, ce sont ceux qui ont mérité comme nous a instruit notre hiérarchie, de ne prendre que ceux qui méritent et il n’y a eu aucun inséré>>, a-t-il exprimé en peu de mots.
Il est à signaler que le bus et le véhicule pick-up endommagés se trouvent dans le QG des communautés pour éviter que les jeunes ne les brûlent.