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Boffa : des citoyens interpellent éleveurs et autorités locales

Le conflit entre éleveurs et agricultures est très loin de prendre fin dans les différentes sous-préfectures de Boffa,  précisément à Lisso, Tamita et Colia lambanyi . Dans ces localités, plusieurs citoyens ont porté plainte au niveau de leurs autorités locales à cause de la dévastation de leurs champs d’arachides par des bœufs.

Selon Mariette Camara, citoyenne du district de Yembereng dans la sous-préfecture de Tamita, leurs champs d’arachides ont été piétinés par les bœufs.

 << Cette année nous ne pouvons pas espérer la réussite de notre champ d’arachides à cause de la destruction faite par des boeufs. Nous avons tous fait et voir même porté plainte contre eux chez notre président de district, mais la suite a été zéro. Parce que ce sont ces présidents de district et leurs chefs secteurs qui ont installé ses éleveurs là.

Par peur de perdre les intérêts qu’ils obtiennent à travers le cantonnement de ses boeufs, ils ne peuvent pas dire quelque chose, ni prendre des décisions pour protéger les champs des pauvres citoyens que nous sommes. 

C’est grâce à ses travaux champêtres que nous tenons les deux bouts pour nourrir nos familles. Je demande l’État et nos autorités communales et préfectorales de nous aider à mettre fin à la dévastation de nos champs par les bœufs >>, a-t-elle déploré.

Face à cette situation, le directeur préfectoral de l’agriculture de Boffa, Dr Alseny Camara, demande aux éleveurs de garder leurs bœufs. << Suite à l’arrivée de la saison hivernale, les éleveurs doivent maîtriser la divagation de leurs animaux. Entre les agriculteurs et éleveurs, je crois qu’ils doivent vivre en symbiose. Le partenariat de collaboration doit exister, par ce que l’un a besoin de l’autre.

Mais actuellement, les dégâts causés par les boeufs sur les champs des paysans sont énormes. Et en ce moment, il y a des champs d’arachides, de maïs et les travaux préparatoires sont en train d’être faits soit sur le côteau et dans les bas-fonds.

Au niveau des côteaux, c’est déjà fini, les gens ont déjà fait le semi des maïs. Donc, il faut que les gens comprennent qu’ils doivent garder leurs animaux par ce que en cas de dégâts causés dans un champ, les gens peuvent porter plainte contre eux >>, a-t-il martelé.

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