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Blocus frontaliers : le second round des négociations entre Guinéens et Léonais lancé à Freetown

Dans le cadre du règlement des différends frontaliers qui opposent la Guinée et la Sierra Leone, une forte délégation guinéenne conduite par les ministres des Affaires Etrangères et de la Sécurité, est arrivée dans la matinée de ce lundi 8 février dans la capitale sierra-léonaise, Freetown, rapporte la cellule de communication du ministère des Affaires Etrangère.

A en croire ces mêmes services, les émissaires du président Alpha Condé ont, comme le montrent les images, été déjà reçus en audience par le président de la République de la Sierra Leone, Julius Maada.

Au sortir de cette audience le nouveau Chef de la diplomatie guinéenne, Dr Ibrahima Khalil Kaba a fait le point de leurs échanges avec le Chef de l’Etat léonais en ces termes :

 « C’est la suite d’une mission que le Président sierra-léonais avait envoyé à Conakry les 28 et 29 janvier, dans le cadre des discussions bilatérales entre nos deux pays sur la question de la fermeture de la frontière.

Donc, nous avons commencé des discussions et des travaux à Conakry. C’est ce que nous sommes en train de continuer à Freetown ici. Et à la suite des séances de travail, nous ferons le compte-rendu à nos deux Chefs d’États respectifs. »

Faut-il rappeler que la Guinée, à la veille de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, a unilatéralement décidé la fermeture de ses frontières terrestres avec trois de ses voisins dont la Sierra Leone. Depuis ce blocus frontalier, il n’y plus d’échanges commerciaux, de libre circulation des personnes et de leurs biens dans les deux sens entre les deux pays limitrophes.   Une situation qui pénalise durement les populations des deux pays, a contribué à faire exploser les contrebandes notamment par voie maritime avec tous les dangers que ce phénomène peut représenter pour ces deux pays.

A cette fermeture des frontières terrestres, vient s’ajouter le vieux contentieux entre Conakry et Freetown autour de Yenga, une localité sur laquelle les deux capitales revendiquent, chacune, sa souveraineté.

En tout cas, cette volonté affichée des deux gouvernements à évacuer ces conflits par le dialogue, est vivement saluée par leurs populations respectives qui sont confrontées à des ruptures de certaines denrées ainsi que d’autres articles manufacturés qu’elles s’échangeaient avant la fermeture des frontières.

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