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Bilan des accidents de la route en2021 (police) : qui a dit que cela n’est que l’affaire des autres ?

Les chiffres des accidents qui vous ont été présentés dans notre dernière publication intitulée : accidents de la route en 2021(police), sont assez préoccupants et illustratifs de la situation qui prévaut dans notre circulation urbaine. Il n’y a pas à douter que vous les ayez gardés en mémoire, tellement ils vous ont marqués et interpellés. Leur impact sur l’homme et sur les biens matériels se passe de commentaire.

Il est assez considérable pour que l’on cesse de considérer les accidents comme un simple fait divers. Ils doivent être agrégés dans la conscience collective en tant que véritable problème de santé publique, phénomène global qui concerne toute la société à la fois.

Il s’agit d’une problématique à traiter en tant qu’urgence de premier ordre. Elle doit être intégrée dans la prospective de développement national. Il y va de l’intérêt bien compris de chaque citoyen, mais aussi de celui de notre pays.

L’incidence des accidents sur le PIB de tout état à travers le monde n’est pas à démontrer. Les économistes le rappellent souvent. Plus les accidents s’accroissent, plus ils impactent négativement cet indicateur macroéconomique, compromettant ainsi l’atteinte des objectifs de développement planifiés.

Cela résulte des effets néfastes qu’ils entrainent sur la capacité de production nationale. L’effectif de la force active, créatrice de richesses, se réduit au prorata de la gravité des accidents. Les bras valides se dénouent, selon que les gens meurent ou se blessent.

En plus de la baisse des forces productives, il y a la pauvreté qui s’installe. C’est un autre effet néfaste des accidents. En général, après toute catastrophe routière d’une certaine gravité, ces deux aspects se manifestent toujours, avec plus ou moins d’intensité.

C’est alors que l’on comprend mieux la liaison étroite entre ces deux aspects. Les accidents avec leurs effets gravissimes sur le développement socioéconomique du pays et le nombre de morts et de blessés qui en résulte.

Que des hommes et des femmes, toutes tranches d’âge et toutes strates socio-professionnelles confondues, des mineurs, encore à la maison, à l’école ou en apprentissage d’un quelconque métier, trouvent la mort ou soient blessés dans un accident ; qu’un transporteur privé, une institution nationale ou internationale, une société ou une grande entreprise ou même l’État, ait son véhicule fortement endommagé ou détruit dans un accident, reconnaissons que tout cela a forcément des répercussions qui impactent négativement le développement voire l’avenir du pays.

Si les indicateurs économiques et financiers peuvent être évalués, par contre ceux qui affectent les individus, dans le plus profond de leur être, restent invérifiables. En effet, de quel outil dispose-t-on pour évaluer l’angoisse qu’éprouve un individu quand il perd un être cher par suite d’accident ? Ou l’impact moral et psychologique que lui causent les difficultés qu’il a à se soigner ou à se prendre en charge en cas de blessures ? Surtout s’il ne dispose pas de ressources suffisantes pour le faire correctement.

Encore pire, quand on évoque la hantise que la même personne éprouve, si après un accident qui lui a causé un handicap irréversible, elle décide de se réinsérer dans la société.

C’est bien ces quelques aspects et bien d’autres encore que nous ne pouvons citer ici, qui définissent l’accident de la circulation.

Souvenons nous toujours, qu’il s’agit d’un problème de société que nous avons en partage. C’est donc l’affaire de tous. Nul n’est à l’abri. Telle une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, nous sommes tous des victimes potentielles.

Contrairement à ce que beaucoup pensent, les accidents ne sont pas l’effet du hasard ou de la fatalité. Ils font partie des risques évitables. Leur survenue est toujours la résultante d’un mauvais comportement de l’homme au volant ou au guidon. N’attendons pas qu’ils nous arrivent ou qu’ils arrivent à des proches, pour nous en convaincre.

Non plus, n’attendons pas qu’il soit trop tard pour agir. C’est dès maintenant que nous devons nous engager. Il est encore temps pour nous de mettre fin, ou à tout le moins, de réduire la tragédie humaine et les pertes matérielles que les accidents de la circulation infligent à notre pays. Nous aurons garanti ainsi, ipso facto, son développement tous azimuts.

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