Selon le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Cheick Taliby Sylla, ce projet est une initiative présidentielle pour douter chaque région de la Guinée de micro-barrage. C’est pourquoi, a-t-il rappelé, le barrage Kogbèdou a été retenu pour la Haute Guinée, Dabola pour la Basse Guinée, Touba sur le Parawol pour la Moyenne Guinée et Zégbéla pour la Guinée Forestière (…).
A en croire Dr Cheick Taliby Sylla, le projet sera développé dans le cadre d’un partenariat public-privé. «A ce titre, une convention de construction et un contrat achat d’énergie ont été conclus le 9 mars 2017 entre le groupement marocain et guinéen dénommé SIMTRA-GUITER».
Quant à la participation de l’Etat, M. Sylla a indiqué que la Guinée prendra en charge la réinstallation des populations ainsi que les programmes de gestion environnementale et sociale du projet. «Le projet consiste en la construction de deux barrages en cascade sur le Milo, situés respectivement à 90 et 110 kilomètres au Sud-est de la ville de Kankan et son raccordement sera fait à la ligne interconnexion Guinée-Mali en cours de bouclage de financement», a-t-il expliqué.
Le ministre Cheick Taliby Sylla a fait savoir qu’au début, le projet était basé sur Kogbèdou qui est en aval de Franconèdou sur le fleuve Milo, un affluent du fleuve Niger. «En construisant Kogbèdou, le productif était réduit à 44 MW. Il pouvait être en difficulté comme on le connait aujourd’hui avec le barrage Kaléta qui a besoin d’être bonifié avec Souapiti. C’est pourquoi nous avons eu l’initiative de faire les deux barrages au même moment. Franconèdou va bonifier Kogbèdou pour pouvoir augmenter le productible à plus de 100 MW en toute saison et en tout temps suivi de l’irrigation afin de développer l’agriculture», a-t-il fait comprendre.
Pour sa part, le Représentant de la Banque Islamique de Développement (BID), a affirmé l’intérêt que son institution manifeste particulièrement pour la réalisation de ce projet qui est le premier modèle sur lequel elle souhaite se fonder pour en développer d’autres non seulement pour la Guinée mais aussi pour la sous-région.
Prenant la parole, le PDG du groupe GUITER, M. Ansoumane Kaba, a rappelé que depuis mars 2016, qu’il s’est engagé dans ce projet sans aucun document et sans l’aval des bailleurs de fonds qui devraient, dit-il, l’accompagner.
«Ce n’est qu’au mois de mai 2017 que la convention de concession et de contrat d’achat ont été signés. Nous avons fait tout ce qu’il fallait pour rendre ce projet bancable. Aujourd’hui, nous avons atteint une phase décisive. Car, nous voulons faire passer le projet à l’Assemblée nationale pour sa validation», a-t-il souhaité.
Parlant du financement, le patron de GUITER a annoncé que l’accord de principe de la BID est acquis. «Si l’Etat guinéen arrive à satisfaire sa part d’obligations, les travaux pourraient démarrer d’ici la fin de cette année. C’est la première fois qu’une entreprise guinéenne s’est engagée sur un projet d’une telle envergure. Le gouvernement dispose de plus de 300 sites, d’autres entreprises guinéennes peuvent emboiter le pas à GUITER pour faire des demandes de manifestation d’intérêt. Le chef de l’Etat et son gouvernement ont fait confiance à l’entreprise GUITER pour signer un premier protocole qui m’a permis d’avoir un partenaire avec une entreprise qui a aussi des références et qui a réalisé un barrage afin que nous nous complétions pour réaliser ce projet », a-t-il fait savoir en substance.