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Bah Oury/UDRG : « certains au sein des forces vives entravent la réussite de la transition en Guinée »

Le mardi 9 mai, le quotidien Guinéenews a recueilli les réactions de plusieurs acteurs politiques et de la société civile sur les derniers développements de la situation socio-politique en Guinée.

Le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), Amadou Oury Bah, a déclaré que l’apaisement ne peut être possible que si les deux parties en conflit le veulent.

« S’agissant des acteurs de la société civile actuellement en détention, je pense qu’il faut laisser la justice faire son travail. Si la justice estime qu’ils peuvent bénéficier d’une libération conditionnelle en attendant le jugement, c’est aux magistrats de se prononcer », a-t-il rappelé.

Il a ajouté que les prévenus doivent accepter de se soumettre à certaines conditions pour bénéficier d’une liberté conditionnelle. « Si les prévenus disent qu’ils ne peuvent pas accepter ces conditions, il revient uniquement aux magistrats d’accorder une libération conditionnelle ».

Bah Oury a souligné que lorsqu’il y a une médiation, les médiateurs doivent savoir quels sont les principes qu’ils doivent mettre en avant. « Les religieux ne sont pas des magistrats, ils ne sont pas des experts juridiques, mais ils ont une culture politique, démocratique et juridique qui leur permet de parler. Ils peuvent donner des conseils en tant qu’autorités morales. Le Premier ministre et le gouvernement veulent bien faire, ils veulent trouver une solution. Mais vous ne pouvez trouver une solution que lorsque votre interlocuteur est également favorable à cette idée », a-t-il expliqué.

Bah Oury a également souligné qu’il y a des personnes au sein des forces vives de Guinée qui ne veulent pas que la transition réussisse. « J’ai dit à certaines personnes en détention provisoire qu’il y a des personnes au sein des forces vives qui ne veulent en aucune manière permettre un apaisement pour permettre au processus d’évoluer tranquillement. Le gouvernement et les religieux doivent se saisir des questions et des problématiques car tout le monde n’a pas la même lecture et la même volonté. Certains veulent autre chose que la libération des personnes détenues. Ils ne sont pas satisfaits d’un apaisement dans le pays. Ils ne veulent pas que la transition réussisse. Pour eux, si la transition réussit, ils seront les perdants », a-t-il souligné.

En conclusion, il a estimé que les autorités actuelles doivent tenir compte de cette réalité et mettre en œuvre la feuille de route de la transition en accélérant la cadence et en étant rigoureux pour éviter que ces actions ne dérivent vers une impasse ou une situation chaotique déplorable. « Jouer à cache-cache, la population en a assez », a-t-il déploré.

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