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Badiko à propos des menaces d’Alpha Condé : « Il n’a pour unique solution que la répression »

A l’inauguration du chemin de fer bauxitique mercredi 16 juin 2021,  à Boké, Alpha Condé n’a pas été tendre dans ses propos. Il a même été menaçant de l’avis des maints observateurs.  En tout cas, le président de l’Union des forces démocratiques (UFD) y a vu de l’excès dont la Guinée n’a besoin eu égard au contexte actuel.

Interrogé sur le sujet, l’opposant déclare que « au regard de la difficile situation que connaît en ce moment notre pays et des énormes défis qui nous attendent, j’ai trouvé ce discours assez triomphaliste ».

Parlant des menaces, le député et président de l’UFD, confirme tout d’abord que « nous avons bien suivi cette partie du discours ». Et de charger en poursuivant: « le président a bien montré que pour que l’ordre, la paix, la quiétude sociale règnent dans la cité, il n’a pour unique solution que la répression, les emprisonnements sans jugement, les intimidations contre les opposants à son pouvoir ».

Ce qui; pour l’opposant,  « est le propre des régimes dictatoriaux », déduit-il. Avant d’enfoncer le clou en ces termes: « donc pour lui, pas question de développer le vrai dialogue ».

En décryptant le discours du locataire de Sékoutouréa, M.Bah a fait le procès du système. «Nous n’avons pas cessé et ne cesserons de dénoncer ce système de Parti-Etat totalitaire, politico-ethnique basé sur la corruption et l’enrichissement illicite qui restent impunis », attaque-t-il.

Et de remettre en cause la volonté de mettre fin à l’impunité dont jouit les fossoyeurs des deniers publics également pointés par Alpha Condé.  Selon l’opposant, «la réalité est que tant que les détourneurs ne menacent pas l’ordre établi, ils n’auront aucun problème sérieux ». D’ailleurs, ajoute notre interlocuteur, « même condamnés, ils ne restitueront pas les fortunes volées. Ce sera de la mascarade ».

Au terme de son réquisitoire, le président de l’UFD  lance un défi au régime Condé. «En cette matière, nous attendons des faits concrets montrant que le pouvoir est aussi soucieux de l’ordre public que de protéger la fortune publique. Le jour où le pouvoir va s’attaquer à sa base sociale en mettant fin à l’impunité, dans tous les domaines, on prendra ces proclamations au sérieux ».

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