A l’appel du Bureau politique national de l’Union des forces républicaines (UFR), les responsables des fédérations et sections du parti se sont retrouvés autour de leur président ce samedi 12 février 2022.
D’entrée, Sidya Touré a fait observer une minute de silence à la mémoire des êtres « chers » décédés durant ces deux dernières années. Il s’agit notamment de son ami de plus de 50 ans, Mamadi Diané, Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko, son chauffeur de plus de 30 ans ainsi que plusieurs autres militants et militantes de l’UFR.
Ensuite, il est revenu sur l’événement majeur de 2021 qui leur a permis, dit-il, de se retrouver ensemble ce samedi, s’asseoir et discuter des conduites à tenir pour arriver à Sékhoutouréya.
« C’est l’événement du 5 septembre 2021. L’arrivée de jeunes gens et le départ d’un régime qui nous a créé beaucoup d’ennuis au niveau de notre parti, mais également au niveau de l’ensemble des populations de notre pays. Il ne faut pas cacher la vérité. Nos compatriotes ont souffert pendant cette période. Et nous avons vécu le 5 septembre comme une libération », a témoigné l’ancien Premier ministre.
Pour le leader de l’UFR, cette ‘’libération revêt une extrême importance’’. En ce sens qu’elle permet enfin à l’UFR de se repositionner. Pour justifier ses propos, Sidya Touré a indiqué ceci :
« Depuis les élections de 2010 qui ont vu M. Alpha Condé perdre au premier tour et perdre au second tour, la stratégie qui était mise en place, consistait à étouffer l’UFR et d’apparaître comme étant celui qui veut s’opposer à l’UFDG sur des bases qui n’étaient pas tout à fait politiques. Nous avons subi cela. Les exemples sont légion », a-t-il rappelé.
Et comme si cela ne suffisait pas, il poursuit en disant : ‘’au premier tour de l’élection présidentielle de 2010, l’UFR avait gagné Boké, Boffa, Dubréka, Coyah, Forécariah, mais également Matoto, Matam et Kaloum. Nous avons perdu Dixinn à 1200 voix près. A Kindia, nous n’avons pas été premier à cause de Abé Sylla qui était venu à la tête dans cette région. Mais ça vous donne l’implantation du parti à la veille de cette élection spécifique », a expliqué Sidya Touré.
Dans le même sillage, il a confié qu’à Boké, en 2010, l’UFR avait plus de 53 000 voix contre 4856 pour le RPG.
« Après nous être battus pendant trois ans pour avoir les élections législatives en 2013 nous nous sommes retrouvés à pratiquement 12 000 voix et le RPG, à 36 000. Tout a été fait comme cela. Les fraudes, notamment pendant les élections communales. Je me rappelle, c’était la période où, à la demande de certains de nos amis, j’avais accepté d’être Haut Représentant à titre gracieux pour aider à faire sortir quelques projets, notamment pour l’électrification et l’agriculture », se souvient-il comme si c’était hier.