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Augmentation du prix du carburant : chauffeurs et passagers paniquent

 A compter de ce mercredi 1er juin, le litre de carburant ne se vendra plus à 10.000 mais 12.000 fg. L’annonce entre en vigueur à seulement quelques heures après sa publication sans aucune consultation préalable des acteurs du secteur de transport selon les syndicats. Ce qui met chauffeurs et passagers dans une situation de panique. 
Pour maître Amadou, « c’est le calvaire qui s’annonce, parce-que par endroit les passagers se plaignent déjà du prix de certains trajets. Par exemple pour le trajet de Kindia, il demandait que le prix au lieu de 50 000 redevienne 30 000fg parce-que la route est bonne maintenant.  Et si on vient au  même moment leur dire que ça augmenté au lieu de diminuer je sais que ça pourrait finir par une bagarre avec certains même « .
Quand Mamadouba Camara, cette augmentation n’est pas surprenante. Elle était plutôt prévisible », c’est un théâtre que nous vivons actuellement en Guinée. il y a quelques jours, le ministre Gaoual annonçait que l’Etat avait suffisamment d’argent dans ses caisses. Et maintenant on vient nous annoncer une augmentation du prix du carburant alors qu’on attend nulle part parlet de l’augmentation du prix du baril à l’international. Pour moi, ils ont préparé cela pendant tout ce temps et ça pourrait être la raison pour laquelle ils ont interdit les manifestations, c’est vraiment regrettable », a t il déploré.
De l’autre côté,  les passagers ne savent plus où se donner la tête. Dans les gares routières de Matam, le transport est encore intact mais jusqu’à quand ? En tout cas pas pour longtemps selon  les témoignages:  » je planifierai d’aller à Labé avec trois de mes enfants et c’est hier on a appris l’augmentation du prix du carburant alors que nous devons bouger aujourd’hui.  Je suis là depuis 8h mais on ne m’a rien dit encore sur le prix et je sais qu’il vont attendre jusqu’à savoir le nouveau prix.  Déjà l’ancien prix était à 160.000 par personne d’ici sans compter les frais de nos bagages maintenant si ça doit augmenter ça sera très difficile pour moi parce-que je manque de ressources », s’inquiète Hawoulatou SOW passagère.
Selon Yamoussa, si rien n’est fait par le gouvernement pour revoir cette décision,  » rien ne nous amènera à respecter leur soit disant interdiction de manifestations. Tu ne peux pas frapper un enfant et lui interdire de pleurer alors qu’il a mal. La situation économique du pays n’est méconnue de personne, tout coûte déjà extrêmement cher et s’il augmente encore le carburant peut-être c’est pour nous faire fuir mais nous n’allons pas nous laisser faire « , a-t-il prévenu.
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