Commencées le lundi 4 novembre 2024, les audiences criminelles de la région administrative de Faranah se sont achevées vendredi 8 novembre au tribunal de première instance (TPI) de Faranah. Des audiences exceptionnellement délocalisées à la Maison des Jeunes de la ville.
Au total, dix-huit affaires étaient inscrites au rôle, portant sur des cas de ‘’meurtre, incendies volontaires, viols et séquestration, vol à main armée et complicité, coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, entre autres.’’
Après cinq jours de débats houleux, le tribunal de première instance de Faranah a rendu publiquement sa décision finale.
Ainsi, après délibération conformément à la loi, le tribunal, statuant publiquement, contradictoirement et en matière criminelle en premier ressort, a décidé :
Harouna Kéita, âgé de 29 ans, poursuivi pour tentative d’assassinat, vol à main armée et complicité, a été reconnu coupable et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 15 ans. Ce dernier avait demandé à sa victime, un taxi-motard qui s’appelait Youssouf de l’aider à le déposer à un endroit où sa moto était prétendument en panne, dans le but de permettre à ses complices de lui dérober son bien. Par bienveillance, Youssouf l’avait transporté, mais une fois arrivés, Harouna avait tenté de l’égorger avant de lui voler sa moto. Heureusement, Youssouf n’a pas succombé à ses blessures. Harouna Kéita a été appréhendé un an plus tard dans la ville de Faranah. Les faits s’étaient déroulés à Bandjoularo, dans la préfecture de Siguiri.
Quant à Mariame Mansaré, originaire de Dogomet, dans la préfecture de Dabola et âgée de la quarantaine, elle a été reconnue coupable d’enlèvement et d’homicide volontaire, et condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité.
Étienne Tenkiano, également de Dabola et âgé d’une quarantaine d’années, poursuivi pour ‘’viol sur une mineure’’ de 6 ans, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
Alsény Barry, originaire de Dinguiraye et poursuivi pour des faits similaires, a également écopé de 20 ans de réclusion criminelle.
Sounkary Kéita, âgée de la trentaine et originaire de Faranah, poursuivie pour incendie volontaire, a été condamnée à 15 ans de réclusion.
Sékouba Samoura, de la quarantaine, poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur la personne de son épouse, a été condamné à 5 ans de réclusion. Les faits se sont produits dans un champ, dans le district de Kalia, sous-préfecture de Maréla, dans la région de Faranah.
Mohamed Diawara, 36 ans, originaire de la sous-préfecture de Kobikoro (Faranah), poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de son enfant lors d’une correction, a quant à lui été relaxé.
Mamadou Samoura, poursuivi pour incendie volontaire, a également été relaxé.
Quatre personnes, Mamady Doumbouya, Alpha Macka Kéita, Seydou Kéita et Mamoudou Kéita, inculpées pour ‘’assassinat’’, ont été relaxées. Dans ce dossier, un voleur ayant dérobé des biens dans une famille a été capturé après une clameur publique avant d’être froidement abattu à Dabola.
Dans le même registre, Stéphane Damalo, poursuivi pour ‘’viol et séquestration’’, a été condamné à un an de prison dont 9 mois assortis de sursis. Il a été relaxé après avoir purgé 3 mois de détention provisoire avant son jugement.
Enfin, Abdoul Karim Bah, alias ‘’Singa’’, âgé de 25 ans et originaire de la sous-préfecture de Maréla (Faranah), poursuivi pour ‘’tentative de viol’’, a été relaxé pour absence de preuves suffisantes.