Reprise ce mardi 24 août au tribunal de première instance de Mamou des débats sur l’affaire de l’agression contre les journalistes de Global FM. Alpha Saliou Barry est poursuivi pour menaces suivies d’injures publiques et destructions de biens privés.
A la barre, le présumé est revenu sur ce qui s’est passé à la radio Global « J’étais allé à la radio pour rectifier le tir. J’étais énervé de ce qu’ils disaient à la radio sur la commune. Sous l’effet de la colère, j’ai avancé des propos dont je regrette« .
Dans ses réquisitions, le représentant du ministère public a souligné que ce procès est d’intérêt national car ce sont des journalistes qui sont menacés. « Ce procès doit servir d’exemple à tout ce qui pense qu’ils doivent menacer, insulter les journalistes dans l’exercice de leur fonction. Ce temps est révolu. Nous sommes dans un pays démocratique. Quand on vous offense, on peut saisir le parquet ou les OPJ pour ne pas recourir à la violence. Nous sommes surpris que c’est Alpha Saliou un intellectuel qui puisse menacer et insulter des journalistes dans leur fonction.
La meilleure façon de décourager ceux qui tenteront de s’attaquer à un journaliste, c’est la décision qui vous prendrez Monsieur le Président. Une décision dissuasive. Si nous continuons à régler les choses sous l’arbre à palabres, ce pays n’avancera pas. Il faut que les lois soient appliquées et c’est la raison de notre présence ici » indique Ibrahima Sow, le représentant du ministère public avant de requérir contre le prévenu 1 an de prison assorti de sursis et à 2 millions de francs guinéens d’amende.
Malgré la lettre de désistement versée dans le dossier, le président du tribunal Sory 2 Tounkara a condamné Alpha Saliou à 2 millions de francs guinéens d’amende.
A rappelé que le jeudi dernier, le préfet de Mamou Mory Diallo avait mobilisé les journalistes, les autorités communales et les sages des affaires religieuses pour régler ce problème à l’amiable et prendre des engagements à assurer aux journalistes le bon exercice de leur fonction.