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Arrêt sur image : coucou, revoilà la citerne disparue !

Au mois d’avril de l’année dernière nous avons parlé d’une citerne abusivement stationnée dans le quartier Kipé, en bordure de la route qui mène vers Démoudoula, Nongo ou Rails-Rails. A l’occasion, nous avions titré notre papier : serait-ce de pollution délibérée qu’il s’agit-là ?

Cette forme interrogative avait tout son sens. Elle suggérait que l’on se pose la bonne question pour tenter d’expliquer une telle situation. Pourquoi une citerne est en stationnement abusif, sinon même définitif, en un tel endroit, avec tous les risques de pollution, mais aussi d’incendie ou d’explosion qui peuvent en découler ?

Dans la semaine qui a suivi la parution de cet article, nous avons été agréablement surpris de voir que la citerne a été dégagée de l’endroit où elle était littéralement abandonnée, des mois durant. On l’a d’abord garée, de l’autre côté des rails de Friguia qui longent l’endroit, non loin de Prima Center. Quelque temps après, elle a complètement disparu de la zone.

Hasard ou pas, nous avons relevé la grande coïncidence entre la parution de l’article et le déplacement de la citerne. En même temps, nous avons salué l’acte posé par son propriétaire qui, de notre avis, a accepté librement de la déplacer, mais aussi de nettoyer proprement les traces de souillures ou de pollution, que la citerne a laissées sur les lieux où elle était immobilisée. Cet acte méritait d’être salué et encouragé.

Mais, hélas, c’était comme aller vite en besogne ! Après quelques mois, la citerne, (serait-ce la même ?), est de retour sur les lieux. On la voit, garée exactement au même endroit que la première fois. Cette situation nous amène à spéculer. Nous nous demandons si ce n’est pas le fait que chez nous, on a tendance à considérer que les règles et décisions prises, dans maints domaines, ne durent que le temps d’un ‘’feu de paille’’. Il n’y a guère de suivi et la plupart des dispositions qu’on prend, même quand elles sont d’intérêt public, ne sont jamais longtemps appliquées. C’est peut-être là l’explication du comportement du propriétaire de la citerne. Il a dû se dire, qu’il lui suffisait d’attendre quelque temps, que ça se calme, pour la ramener.

Quoi qu’il en soit, il y a à considérer que cette citerne n’est pas à sa place. Elle n’est pas là qu’elle devrait être. Même si elle est vide! En plus de tout ce qu’on a pu en dire, dans le premier papier publié à propos, en avril dernier, un tel sujet est une réelle préoccupation pour les pétroliers.

Dans ce monde connu pour être très regardant sur tout ce qui touche à la sécurité, on enseigne aux personnels exploitants, notamment aux chauffeurs, de rester toujours très prudents, à la vue d’une citerne. Qu’elle soit tractée ou pas, il leur est recommandé de se poser ces quelques questions : est-elle vide ? Est-elle dégazée ? Est-elle chargée ? Que contient-elle ?

Ces questions, si elles sont répondues, évitent qu’on s’expose ou qu’on expose autrui aux terribles dangers des produits pétroliers non sécurisés. Le risque de pollution, d’incendie ou d’explosion est toujours présent.

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