Site icon Guinéenews©

Arrestation d’éléments du commando à Samatran: un témoin raconte la scène

Photo taken on July 20, 2011 shows Guinea presidential gurds patrol near the residence of president Alpha Conde in Conakry's Kipe district following an attack on July 19. Guinean authorities arrested 37 soldiers on Wednesday over an assassination bid against President Alpha Conde as they sought to stamp out tensions in the coup-prone country. AFP PHOTO CELLOU DIALLO

L’attaque de Maison Centrale puis l’exfiltration spectaculaire du capitaine Dadis, des colonels Pivi, Tiégboro et Blaise Goumou le 4 novembre, a donné lieu à des courses-poursuites et échanges de tirs entre des membres commando et éléments des forces de défense et de sécurité qui étaient à leur trousse. De la ville jusqu’à hauteur de Samatran, un quartier de la haute banlieue de Dubréka.

Pour en savoir plus, Guinéenews a dépêché une équipe de reporters sur le terrain afin de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette fusillade qui a tant traumatisé les habitants de ce quartier périphérique, situé à mi-chemin entre Conakry et Dubréka.

Sur les circonstances de ces évènements chauds bouillants du week-end dernier, un témoin oculaire, Djimba Sidibé, étudiant de son état, témoigne : « dans la matinée du samedi, j’ai entendu à la radio qu’il y avait des tirs à Kaloum. Entretemps, j’ai vu un hélicoptère militaire dans le ciel qui effectuait des manœuvres. Quand j’ai ouvert ma porte, j’ai constaté la présence massive des militaires dans notre secteur. Ce groupe d’hommes en uniformes était constitué d’éléments de toutes les unités notamment de la gendarmerie, du Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées (BATA) ou des Forces Spéciales (…). J’ai eu très peur au point que nous sommes rentrés nous terrer dans la maison. Mon grand frère est allé aux toilettes et y est resté de 8 heures à 11 heures. Il y a eu des échanges de tirs un peu partout. J’ai vu un char de combat devant notre cour (…). J’ai été traumatisé par les crépitements des armes à feu. Chez mon voisin, monsieur Kaba, ils ont appréhendé deux personnes avant de relâcher l’une d’elles. Quant à l’autre, jusqu’à présent, nous n’avons aucune nouvelle de lui.

Dans l’autre cour voisine, les militaires ont appréhendé un assaillant. Je tiens à préciser qu’ils ne l’ont pas tué devant nous, mais l’ont désarmé avant de l’amener avec eux. Ses vêtements sont restés sur place, tout comme certaines balles.

J’ai appris que le véhicule des assaillants était pris dans une course-poursuite par les militaires loyalistes. Ce groupe de personnes en fuite, selon nos informations, tentaient de rallier Dubréka. Mais, ils ont fait fausse en suivant une ruelle qui les a conduits à Samatran. Lorsqu’ils se sont retrouvés dans le quartier et ayant perdu tout repère, ils ont abandonné leur véhicule et se sont dispersés dans le quartier. Une panique totale s’est emparée de l’ensemble des habitants… »

Lisez vidéo :

 

Quitter la version mobile