« C’est un peu désolant de voir les militaires avec des tenues disparates, parfois achetées au marché. Ce qui ne donne pas une bonne image à notre armée », a déploré le chef de l’Etat.
En plus de l’interdiction d’importation d’autres tenues, Alpha Condé voudrait que la tenue militaire made in Guinea soit marquée d’un signe spécial qui va permettre de distinguer les vrais militaires des faux. «Nous avons des gens qui portent des tenues militaires et qui font des actes de violence, de banditisme et qu’on confond avec l’armée. Donc, je vais vous donner la possibilité de trouver un signe spécial qui va distinguer les tenues de l’armée guinéenne des autres tenues », a-t-il déclaré.
Alpha Condé a aussi mis cette inauguration à profit pour réitérer son souhait de voir l’armée guinéenne participer davantage à la vie économique du pays. «Nous sommes déjà contents qu’il y ait une brigade agricole qui participe au développement de l’agriculture, qu’il y ait le génie militaire. Mais, il faut aussi qu’il y ait des militaires qui dirigent des unités industrielles», a exhorté le président de la République. «Nous ne voulons pas d’une armée éternellement encasernée », a-t-il aussi souligné.
En outre, le président Condé s’est félicité d’une armée « devenue une véritable armée républicaine, une armée du peuple ». Il entend renforcer davantage les capacités de son armée pour la défense extérieure du pays. «Mais, avec le développement du banditisme, et surtout des coupeurs de route, nous sommes obligés d’associer l’armée à la gendarmerie dans la lutte contre les coupeurs de route », a annoncé Alpha Condé. «Parce que les coupeurs de route utilisent des armes de guerre. Donc, ce n’est pas avec des gaz lacrymogènes qu’on peut lutter contre eux. Il nous faut former des brigades mixtes, armée et gendarmerie afin de mettre fin définitivement aux méfaits que causent les coupeurs de route », a expliqué le président Condé qui veut mettre un terme à toute possibilité de banditisme dans son pays.