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Après des interpellations musclées à la fonction publique: levée de boucliers contre la méthode Yombouno 

Les conditions spectaculaires dans lesquelles plusieurs fonctionnaires et hauts cadres du ministère de la Fonction Publique ont été mis aux arrêts à leurs bureaux pour, dit-on,  »trafic de matricules », créent aujourd’hui une véritable onde chocs au département.

En tout cas, si tout le monde est unanime sur le principe de lutter contre l’affairisme  au niveau du fichier de la Fonction publique, la méthode du ministre Julien Yombouno suscite assez d’interrogations, parfois même de sérieuses préoccupations.

Environ une dizaine de fonctionnaires du ministère sont en état d’arrestation depuis hier soir et parmi lesquels figurent, entre autres, le directeur adjoint de l’institut national de la formation et de perfectionnement et un conseiller. Egalement, «des cadres qui étaient là mais qui ne sont plus en poste. Un ancien directeur national adjoint de l’informatique, un ancien secrétaire général adjoint de l’administration publique, ou encore un ancien inspecteur général de la Fonction publique …», confie une source bien introduite au ministère de la Fonction Publique.

Mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’au département, la méthode du ministre Julien Yombouno n’est pas appréciée. La première préoccupation relevée par nos sources, concerne la procédure qui sent, fustigent-elles, de « l’arbitraire».

« Il n’est pas normal d’embarquer les gens sans plainte », dénonce, sous le sceau de l’anonymat, un fonctionnaire du département qui estime que cela relève de l’arbitraire.

Et d’ajouter:  »en ce qui concerne la qualité de l’instigateur de l’arrestation, c’est l’agent judiciaire de l’Etat qui porte plainte au compte de l’Etat. Ce n’est pas un individu, fut-il ministre. »

Autres griefs contre le ministre Yombouno, déjà en difficulté sur le dossier des policiers indûment emmenés à la retraite, c’est sa « rigueur à géométrie variable» selon que les concernés soient ressortissants d’une région ou d’une autre.

Des accusations graves que Guinéenews a tentées de vérifier auprès du ministre Yombouno qui n’a pas daigné répondre à nos sollicitations.

Nous y reviendrons.

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