Le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire a procédé ce jeudi à une opération de démolition des constructions anarchiques dans l’enceinte de l’ancienne briqueterie de Kobayah. Un domaine appartenant à l’Etat qui a été occupé illégalement par des citoyens qui se réclament propriétaires terriens. Pour Mohamed Mama Camara, secrétaire général dudit département, cette opération vise à sécuriser les domaines de l’Etat et à restaurer l’autorité de l’Etat.
« Rien ne se passe d’anormale, c’est une opération quotidienne qui se passe. Le département de la Ville et de l’Aménagement du Territoire a, en cette session hivernale comme priorité de dégager tous les points critiques susceptibles de créer des inondations et des occupations anarchiques constatées par ci et par là. C’est ce qui motive la présence des services techniques et des brigades de gendarmerie dans la cour de l’ex-briqueterie de Kobayah. Nous avons constaté des constructions non autorisées sur un site sécurisé par un titre foncier au nom de l’Etat. Des citoyens se réclamant propriétaires n’ayant eu aucune autorisation de bâtir ce qu’ils ont fait et conséquemment, des dispositions ont été prises pour restaurer l’Etat dans ses droits. C’est pourquoi, la machine est venue démolir tout ce qu’il fallait démolir », a entamé Mohamed Mama Camara avant de préciser que ces citoyens se sont installés illégalement sur ce domaine.
Avant la démolition de ces constructions, les occupants auraient été dissuadés de construire sur les lieux par le département de la Ville en vain. Ainsi, selon Moussa Komah, inspecteur général adjoint du département cette opération est venue à point nommé : « En ce qui concerne ce site, nous avons procédé d’abord à une sensibilisation. Je suis personnellement passé ici et j’ai rencontré la communauté et le quartier pour leur dire que le bien de l’Etat est inaliénable et imprescriptible conformément à la loi, conformément au code foncier et domanial. Nous avons longuement discuté dessus, mais ceux qui se disaient coutumiers tenaient à occuper les lieux parce qu’ils se disaient que leurs arrières grands pères avaient vécu ici. Alors que dans le plan triennal du régime du président Sékou Touré, ce site était une zone réservée de l’Etat. »
« Ce site est un équipement collectif classé dans le décret 211 par l’Etat. Après la disparition de l’usine, le coin a été réservé pour un équipement où l’escadron occupe une partie et l’autre partie est octroyée au ministère de l’Education Nationale », précise de son côté Seydou Bangoura, directeur communal de l’urbanisme et de l’habitat de Ratoma.
Cette opération de démolition conduite par le secrétaire général du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire s’est passée sous l’œil vigilant de certains agents de la brigade gendarmerie de ce ministère.