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Alpha Condé : « les négociations avec Albayrak ont duré neuf mois »

L’un des quatre confrères qui ont interviewé Alpha Condé mardi n’a pas manqué de demander son opinion sur la polémique née de l’attribution du contrat de la concession du Port autonome de Conakry à la société turque Albayrak. Face à cette question, le président a amorcé sa réponse par des questions :  « est-ce que vous savez que l’aéroport de Paris va être privatisé (rire)?… Est-ce que le peuple français a dit que le gouvernement est en train de bazarder les biens du peuple ? »

A la suite de ces questions, le Président Alpha Condé a amené les journalistes à comparer le Port conteneurs d’hier à celui d’aujourd’hui. « Le port conteneur était à neuf mètres cinquante. Les gros bateaux  ne pouvaient pas venir. Aujourd’hui, le port est à 14 mètres… », a-t-il expliqué. « Ensuite, il y a la concession du port conteneur, il y a la concession du port minéralier avec Rusal. Pourquoi on n’a pas dit que nous avons vendu le port à Bolloré ( pour ce qui est du port conteneur) ? Pourquoi on n’a pas dit qu’on a vendu le port à Rusal ? », a-t-il aussi interrogé dans la suite de sa réponse.

Le Président a rappelé qu’à côté des concessions du port conteneur et port minier, c’est la concession du Port autonome qui restait. « Dernièrement, j’étais obligé de téléphoner à Moscou et à Paris pour que Rusal accepte que la bateau de farine de l’homme d’affaires Kegneko accoste au port minéralier et que Bolloré accepte que le bateau de riz de Hichem accoste au port conteneur… », a dit Alpha Condé comme pour prouver le besoin qu’il y a de travailler sur le port autonome de Conakry. Même le port conteneur ne peut pas accueillir les gros bateaux, selon Alpha Condé. Pour faire venir leurs contenus à Conakry, ces gros bateaux sont obligés de repartir à Abidjan ou à Dakar où il déchargent dans de petits bateaux. Ce qui fait du port de Conakry un port couteux. Alpha Condé a aussi indiqué qu’il faut éclairer le port pour qu’il puisse travailler jour et nuit, mais aussi il faut l’équiper.

« Il s’agit de faire du Port autonome ce qu’on a fait avec le port conteneur. C’est-à-dire permettre à ce port d’être performant. Vous savez que le port de Conakry est proche de Bamako par rapport aux autres ports… Cela suppose que ce port soit capable de non seulement accueillir des gros bateaux et de décharger rapidement », a indiqué le Président de la République. « Si nous, nous ne nous donnons pas les moyens d’être performants, nous allons être la remorque des autres pays », a-t-il aussi dit.

Le président dit ne pas être impressionné par  « ceux qui font du bruit » et qu’il s’occupera plutôt de tout ce qui peut faire avancer la Guinée.

Les seuls qui étaient prêts

Répondant aux accusations, le président Alpha Condé a déclaré qu’Albayrak n’a jamais été choisi sans appels d’offres. Selon lui, la société turque a été plutôt choisie après discussions avec plusieurs opérateurs. « Nous avons discutés avec beaucoup de gens, ils étaient les seuls qui étaient prêts », a indiqué le Président de la République, qui a aussi indiqué qu’Albayrak est venue en Guinée à la demande du Président turc Recep Tayyip Erdogan.

Selon Alpha Condé, le gouvernement s’était octroyé les services de spécialistes et la négociation avec Albayrak a duré neuf mois. Pour lui, le port n’est qu’un prétexte pour des opposants qui ont échoué à s’opposer à l’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe.

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