A l’occasion des journées nationales de l’éleveur célébrées dans la capitale de la région administrative de Labé ce 23 et 24 juin 2018, dans son discours, le président de la République, a rappelé aux éleveurs de la Guinée en général et ceux du Fouta, de la Haute Guinée et de la Forêt en particulier que l’élevage ne se limite pas seulement aux bœufs, chèvres et moutons mais aussi à l’élevage de la volaille.
« La Guinée importe 30 millions de poulet par an ; mais ces poulets coûtent cher et tout le monde ne peut pas en acheter. Et comme vous le savez, à partir d’un certain âge, la viande rouge n’est pas bonne pour la santé. C’est la viande blanche, la viande du poulet et celle de poisson qui sont conseillées. Donc, il y a deux autres révolutions qui viennent s’ajouter à l’élevage. C’est l’élevage des poussins. Nous avons mis en place un programme qui va nous permettre non seulement de ne plus importer le poulet mais d’avoir beaucoup plus de poulets afin que tout le monde puisse en consommer. Ça sera essentiellement le travail des femmes », a expliqué le chef de l’Etat.
Pour arriver à ces objectifs, le président de la république a expliqué la stratégie de son gouvernement.
« Nous avons commandé des couveuses. Chaque couveuse pond 120 mille poussins chaque 21 jours. Nous allons vendre le poussin à 1000 GNF aux femmes. Elles auront besoin de 4 000 GNF d’alimentation de volailles. A moins de deux mois, elles auront un coq qui pèse deux kilos. Donc pour une dépense de 5 000 GNF, elles auront un revenu de 25 000 GNF », rassure Alpha Condé.
« La troisième révolution, c’est la pisciculture. Lors de mon dernier séjour en France, je me suis mis d’accord avec l’AFD (agence française de développement) pour qu’elle accompagne la Guinée pour la pisciculture. Nous avons envoyé aussi une délégation en Israël parce qu’il serait à une bonne expérience en pisciculture…Quel est notre objectif ? Nous ne souhaitons plus que la Haute Guinée, le Fouta et la Forêt soient nourris par le poisson venant de Conakry. Parce que le poisson qui vient de Conakry, il faut le transporter. Donc ça arrive plus cher au Fouta, en Haute Guinée et en Forêt. Nous voulons que le poisson qui doit été mangé au Fouta soit fait au Fouta, le poisson qui doit être mangé en Haute Guinée soit fait en Haute Guinée que le poisson qui soit mangé en Forêt soit fait en Forêt qu’il doit être fait. Voilà les révolutions que nous voulons que la Guinée fasse », a déclaré le chef de l’Etat.
Abdourahamane Barry, de retour de Labé pour Guinéenews©