Aliou Condé, le Secrétaire général de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) est intervenu ce matin sur les antennes de la Radio Espace. Au micro des confrères, ce proche du président de l’UFDG s’est prononcée sur le décret du président de la République annonçant l’ouverture des campagnes des législatives du 16 février.
Interrogé sur ce que pense son parti par rapport à ce décret, Aliou Condé se dit ne pas être surpris et tout le monde s’y attendait. « C’est une élection inédite où la loi est violée sur toute la ligne depuis le départ ! Pis, on fait un décret sans que le corps électoral ne soit connu », dénonce-t-il avant de continuer : « c’est une élection biaisée… »
A la question de savoir si l’UFDG n’est pas perdant en refusant d’aller aux législatives, l’ancien ministre des Transports répond que contrairement à ce pensent leurs détracteurs, son parti n’est pas perdant : « l’UFDG prend ses responsabilités devant l’histoire… Notre parti ne doit pas participer à cette mascarade ! Nous prônons la bonne gouvernance … C’est vrai que si nous partons à ces élections nous aurons quelques députés. Mais notre objectif ce ne pas d’avoir des députés à l’Assemblée Nationale, c’est d’avoir un système électoral fiable… Cet enjeu est nécessaire que d’avoir quelques strapontins après des élections. »
Et Maintenant ?
A cette question, Aliou Condé a renvoyé les confrères au dernier communiqué du FNDC. Comme quoi, les manifestations continuent. « A partir de la semaine prochaine les manifestations continueront… Notre volonté de s’opposer à une nouvelle constitution continue… Et vous savez, la victoire c’est au bout de l’effort ! Si vous restez assis à regarder, eh bien ! Le gouvernement déroule son programme… Et vous constatez aujourd’hui comment l’administration est inféodée, ils ont fait de la CENI une marionnette. Vous avez vu le comportement des forces de l’ordre sur le terrain. Il ne s’agit pas de croiser les bras et regarder… Il faut se lever et protester ! A partir du moment où nous sommes considérés comme des citoyens de seconde zone… Nous ne pouvons pas manifester à Kaloum, à Kankan… Nous n’allons pas croiser les bras et les regarder ! Maintenant chacun va manifester dans sa zone »
A quoi doit-on s’attendre avec ces législatives, selon vous ?
Comme réponse à cette question, le Secrétaire général de l’UFDG soutient qu’il n’y aura pas une vraie élection sauf que le pouvoir va se tailler la part du lion et tripatouiller à volonté la constitution, mais il prévient qu’il va falloir compter sur eux. Et sur tous les mécontents du pays.