Dans les différentes localités de la préfecture de Lola, des fourmis rouges, originaires du Libéria, ont envahi des étendues de champ de riz. C’est ainsi qu’une campagne de pulvérisation de ces fourmis rouges à Fanghan a été lancée par les autorités administratives, en collaboration avec la section régionale et préfectorale de la protection des végétaux et des denrées stockées à Fanghan, un district relevant de la sous-préfecture de Gama Bèrèma, située à 32 kilomètres de la commune urbaine de Lola.
Sur place, les populations subissent une véritable souffrance face à cette invasion. Car, les fourmis sont toxiques et les empêchent de se rendre dans leurs champs.
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Sur cette invasion des fourmis rouges, Blèma Dounamou, un habitant de la localité touchée témoigne : « depuis longtemps, le problème des fourmis rouges sévi ici à Fanghan. L’affaire des fourmis rouges, appelée »Gnaman » dans le dialecte local a impacté négativement nos activités agricoles dans le village. Quand tu commences une activité agricole, tu ne gagnes rien dedans. Les fourmis rouges ont contaminé la population de la gale. Les gens sont infectés par la piqûre de ces fourmis qui est très dangereuse. Surtout, si elles piquent une femme enceinte ou en début de grossesse, c’est l’avortement qui suit le deuxième jour. Une fois piquée, vous allez entendre que la femme qui était au champ autrefois a fait une fausse couche. Quand tu prends les gens pour aller travailler au champ, une fois qu’ils vont sentir la présence des fourmis, ils abandonnent les travaux. Les jeunes retournent au village et ceux qui restent sont souvent victimes des maladies. Ça provoque la fièvre, le palu, la gale et ils ont mal au pied. On souffre et on est inquiet sur comment travailler dans l’avenir. Tellement les gens ont peur des fourmis qu’ils pulvérisent les bas-fonds et ils jettent la semence pour que ça pousse d’elle-même. Les fourmis rouges volent, elles se reproduisent énormément. Les fourmis sont contre les humains et provoquent des avortements. Elles portent un coup à la croissance de la population. Nous remercions le chef de l’État, le général Mamadi Doumbouya. Ce qu’il vient de faire est salutaire pour sauver la population de Fanghan. »
Pour sa part, la cheffe de la section de la protection des végétaux et des denrées stockées, Léla Bamba, précise : « c’est une situation urgente. C’est vrai ce que les populations disent. C’est un sérieux problème pour la communauté. Ce que les citoyens disent, c’est toute la préfecture qui est envahie par les fourmis rouges. Il faut assez de moyens pour pouvoir combattre les fourmis rouges. Les fourmis rouges sont venues depuis la Sierra Léone et le Liberia. C’est pendant l’arrivée des réfugiés que nous avons constaté la présence de ces fourmis rouges. Aujourd’hui, ça a envahi tout le monde. Il faut vraiment une ceinture pour protéger les humains et leurs cultures. Je sollicite auprès du gouvernement de nous venir en aide, de nous appuyer et de nous donner les moyens pour couvrir la préfecture. On est satisfait de ce que nous venons de recevoir de la part de notre ministère sous la clairvoyance du chef de l’État, le général Mamadi Doumbouya.»
