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Affichage des listes électorales : l’UFR révèle l’existence des noms de personnes décédées

Alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonce un fichier révisé et propre, au niveau de l’Union des Forces Républicaines (UFR), on dénonce en revanche des anomalies, notamment des doublons et l’existence des noms de personnes rappelées à Dieu. C’est du moins ce qu’a fait savoir Bakary Goyo Zoumanigui, vice-président du parti, à l’occasion de l’assemblée générale qu’il a présidée, ce samedi 18 janvier à Conakry.

Le vice-président de l’UFR est d’abord revenu sur les raisons de leur non-participation aux élections législatives du 16 février prochain. Pour lui, tout est fait pour qu’une partie du peuple soit mécontente. « Et cette partie est la majorité parce que tout simplement, ce qui est fait, c’est le non-respect des lois de notre pays. Nous avons dit que le délai d’enrôlement de 25 jours était inacceptable. Les résultats sont là. On a dit que le fichier qui va être élaboré, on va enlever les doublons, on va enlever ceux qui sont rappelés à Dieu, etc. Mais aujourd’hui, les premiers affichages qui ont été faits, les gens ont vu que ceux qui sont morts n’ont pas été enlevés. Les doublons, il y a des gens qui sont enrôlés deux à trois fois voire quatre fois. Les machines ne devaient pas obéir à ça. Il était dit que si vous êtes inscrits dans une commune comme Matam, si vous allez dans la commune de Ratoma, toutes les machines qui sont là-bas, dès que vous donnez votre nom et tout, la machine rejette. Mais ce n’est pas le cas. Donc c’est une des raisons qui nous amènent à dire que ces élections sont frauduleuses en plus de beaucoup d’autres raisons. Alors, nous avons dit que nous allons désister contre cette façon de faire. Et cela interpelle tout un chacun de nous. C’est un problème national. Ce n’est pas un problème d’une ethnie ou d’une région », a-t-il expliqué.

De passage, parlant du respect de la Constitution actuelle, le député de l’UFR est allé jusqu’à s’interroger sur la motivation des hauts cadres du pays qui traitent cette constitution de chiffon. « Vous avez entendu ici des ministres dire que la constitution qui leur a permis d’être ministres, est un chiffon. Pendant dix ans, cette constitution nous gère. Mais ils trouvent moyen de dire que cette constitution est un chiffon. On se pose la question à quel genre de personnes nous avons à faire. Parce que ce qui vous permet de vous nourrir, ce qui vous permet d’avoir une responsabilité, vous trouvez moyen de dire que c’est un chiffon. Et vous-mêmes, vous devenez quoi ? », s’est interrogé Goyo Zoumanigui.

Pour lui, l’opposition de l’UFR au changement de la Constitution est légale et le combat pour empêcher ce projet doit continuer. D’où il invite les militants du parti à tous les niveaux de se mobiliser pour la poursuite de ce combat en prenant massivement part aux prochaines manifestations du FNDC annoncées pour les 21 et 22 janvier prochain.

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