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Affaire « séquestration » des 268 travailleurs à Forécariah : l’Inspection générale du travail se défend de toute complicité

Les Services spéciaux chargés de la lutte contre la drogue et le crime organisé viennent de découvrir une usine située à Fanyi, dans la sous-préfecture de Maférinya où des travailleurs étaient retenus contre leur depuis le 6 avril dernier, soit trois mois, dit-on.

Ils sont au total 268 personnes réparties entre deux hangars, dont l’un est réservé aux femmes et l’autre, aux hommes, et privés de tout contact avec le monde extérieur. Constatant les faits, le chef du secteur de la localité, a remonté l’information au niveau de la mairie. Le sous-préfet en sera informé qui, à son tour, a informé le préfet.

Aifa est le nom de la société incriminée. Il s’agit d’une unité de fabrique des spirales d’anti moustique appelé Fatala tenue par des Chinois qui ont été chassés à Koba, il y a deux ans. Selon le chargé de la Communication des Services spéciaux, le commissaire Mohamed Manzo Mansaré, ces Chinois veulent appliquer la loi qui se passe en Chine, en complicité avec certains cadres guinéens.

Puisque de l’avis de l’officier de Communication du Secrétariat général à la Présidence chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé, l’employeur n’a pas agi seul. Il a impliqué de nombreuses instances, dont l’Inspection générale du Travail, et par ricochet, le ministère du Travail.

Dans le souci de recouper l’information, nous avons tenté de joindre l’Inspecteur général du Travail, pour avoir sa part de vérité. Au bout du fil, Dr Alia Camara, dit n’avoir pas connaissance de cette situation. Toutefois, il a établi un pont entre son représentant à Forécariah et nous.

Au cours de l’entretien téléphonique, M. Touré a avoué qu’il a été contacté par les Chinois pour avoir le quitus de garder les travailleurs sur place par crainte de laisser ces derniers fréquenter les lieux publics pour éventuellement contracter le Coronavirus. « Ils ont sollicité de loger les travailleurs avant la fin de la pandémie. Mais je leur ai dit de se référer au préfet. Nous, on n’a délivré aucun document qui les autorise de garder les travailleurs », s’est-il défendu.

Et d’ailleurs, notre interlocuteur croit dur comme fer que ces travailleurs sont consentants de la situation qu’ils vivent. Du moment où ils sont tous majeurs et porteurs de téléphones, ils auraient pu alerter bien avant cette descente des Services spéciaux, estime M. Touré.

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